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voxpop20
23 décembre 2008 2 23 /12 /décembre /2008 12:03

[EXLOVERS]

 


Flambant neuf quintette britannique déjà prêt à adoucir nos rudes soirées d'hiver et nous escorter lors des fêtes de fin d'années, ExLovers nous susure un peu de sa dreampop enjouée et lénifiante pour boucler 2008.
Un nom quelque peu suggestif et passioné, de vivifiants styles qui trancheraient entre le - désormais populaire - look néo-hippie et le fashion-moderne-rockeux. Oui, On soupçonne l'esprit d'Anna Sui de traîner dans leur garde-robe.
Au delà de l'aspect esthétique devenu un facteur quasi-capital de popularisation, le combo londonien livre de l'alternatif de qualité qui parvient à nous amadouer un certain temps et nous pousse à repasser les chansons à plusieurs reprises; autant le dire, une réelle performance pour un nouveau groupe.
Dans un ordre croissant, leur discographie serait:
Un second single, S.O.F facilement procurable par téléchargement. 
Un EP éponyme achetable via leur MySpace.
Un album, Just A Silhouette, dont l'acquisition est possible depuis le 08 décembre si on a un super oncle qui vit en Angleterre et qui accepterait de l'acheter alors qu'on n'est même pas sûr de l'écouter, ou si on entretien d'étroites relations avec Chess Club/Fiction Records (pas disponible en France pour le moment, vous l'aurez compris).
Cet album devrait normalement convenir à tous ceux qui ont affectionné un peu, beaucoup ou passionnément Beach House ou Chairlift. C'est aérien, assez brumeux, presque éthéré. Totalement nuageux et léger à tendances séraphiques, c'est dire. Très agréable.
Et si on est moins convaincu par l'originalité, le renouveau, la particularité que par le côté confortable et apaisant; on estime modestement que ce groupe vaut le détour et mérite d'être connu.
Patience...Pullulement imminent!

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22 décembre 2008 1 22 /12 /décembre /2008 18:09



Une exposition sur Gainsbourg. On dirait presque déjà? Un personnage avec lequel on a presque grandis à travers ses frasques mille et une fois rediffusées sur nos écrans autrefois cathodiques mais dont on ne connaît pas grand chose.
Simple rétrospective ou tentative d'explication d'un personnage énigmatique.
Samedi, l'affluence est au rendez vous, peut être trop. A l'encontre du silence intimiste normalement observé dans les salles d'expositions.
Le public est difficile à cerner, les générations se croisent le long des colonnes et des reliques réparties sur le parcours sans vraiment se voir.
L'expo est petite mais on avance lentement, s'attardant sur le moindre détail, par peur de perdre quelque chose d'important.
Rentrer dans cette salle, ça voulait un peu dire s'immiscer dans sa vie artistique. On y retrouve toutes les paroles de ses chansons écrites à la main, le manuscrit de la Marseillaise acheté aux enchères, la célèbre statue de l'homme à la tête de chou. La collection Charlotte Gainsbourg, jalousement gardée, a été dévoilée, pour notre plus grand bonheur.
Les textes explicatifs, les paroles de chansons, les commentaires d'artistes, un peu partout sur les colonnes illuminées, étaient d'une beauté incroyable, totalement captivant! Peut-être l'une des meilleures choses en fait; ce qui nous pousse à faire trois fois le tour de la salle pour être bien sûr de n'avoir rien raté.

Loin du cliché de l'homme à la vie sulfureuse, c'est baigné dans les voix de ses proches que se déroule le parcours. De ses débuts de peintre, une époque où l'on pouvait encore l'appeler Lucien, à l'apparition de Serge aux cotés de Barbara .
S'intéresser à Gainsbourg c'est aussi s'intéresser aux époques qu'il a traversé sans jamais prendre une ride., toujours en avance sur son temps. Ainsi on retrouve ses compagnons de croisade  Warhol, Bach, Bacon, Vian... et celles à qui il a donné pour la première fois l'occasion de connaître un succès derrière un micro, parfois dans un registre à l'encontre de sa ligne musicale.
Un artiste complet qui voulait juste transmettre ce qu'il a su comprendre de la vie. Chic, choc, professionnel, décadent. Sa vision des choses était particulière, il donnait l'impression d'être le seul à avoir compris. Gainsbourg trouvait que l'art était plus important que la vie. La beauté de cette phrase est incommensurable même si on est pas sûr d'avoir saisi tout son sens.

Mais à la sortie, on a comme l'impression d'avoir manqué quelque chose. Même la cerise sur la gâteau, à savoir l'intégral des pochettes de disque (en 45 tours s'il vous plaît) de Gainsbourg, de ceux qu'il a composé, auxquels il a participé et partout où son nom apparaît en fait; ne suffit pas à combler ce manque. On est pourtant sur du fait qu'elle était belle, l'expo, touchante, presque solennelle à certains moments. Les textes étaient parfaits, les images sublimes, les vidéos absorbantes.
Pourtant, le tout semble un peu brouillon et succin pour le sujet choisi, un manque d'extravagance et d'originalité qui aurait pu nous faire accrocher.
On ne retrouvait pas, dans l'ambiance, la ferveur d'un Gainsbarre bourré, la provoc' d'un hymne reggae, la réelle passion qui animait l'artiste, fou de peinture.
C'était ça, le manque d'intensité, de force. LA qualité qui nous aurait/aurait du nous laisser sans voix pendant des heures.




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19 décembre 2008 5 19 /12 /décembre /2008 20:52



The Libertines

La rentrée 2008 annonce une hypothétique re-formation des Libertines. Les rois du "je t'aime moi non plus" s'affichent ensemble lors d'un concert privé, laissant le public sur sa faim. Du coup, tout le monde attend, tout le monde espère, tout le monde souhaite revoir, sur scène, les acolytes dévergondés. 
Et dans cet espoir, chacun y va de son estimation; les discussions autour des lads de Londres se font nombreuses. Et on en parle, comme s'il s'agissait de souvenirs ancestraux; le bon vieux temps quoi...

Octobre 2002. Up The Bracket fait son apparition dans les bacs et les Libertines s'apprêtent à déferler sur la terre entière sans vice ni stratégie à la mort moi-le-noeud.
 Deux leaders charismatiques pour une histoire sans pareil.  Carl Barat et Pete Doherty incarnaient la jeunesse désinvolte, nonchalante et agressive des banlieues britanniques.
La poésie comme passion, l'imagination pour refuge et la musique comme planche de salut . On les imagine encore, un Kerouac dans la poche, un Kinks en fond sonore, clope au bec et chapeau sur la tête.
Ils n'avaient pas 25ans et débarquaient avec le garage punk de "Up The Bracket" et "What A Waster", produits par Mick Jones ou Bernard Butler, adulés par le NME...
Ils surenchérissent en 2004, avec un superbe album éponyme.
Le succès est au rendez-vous, le groupe sonne plus punk encore, couronnant ainsi une attitude marquée, le nihilisme en moins. "Can't  Stop Me Now",  "Music When the Lights Go Out", "What Katie Did", "What Became of the Likely Lads". Les titres frappant s'enchaînent dans une intensité mémorable.
On disait d'eux qu'ils étaient les seuls à pouvoir concurrencer les Strokes et autres Hives. Ils destabilisaient les critiques les plus pointues parce qu'ils n'étaient pas que des aigrefins aux jeans déchirés et cheveux en bataille.
Ils comptaient parmi leurs fans les nostalgiques du punk, la jeunesse amère des quartiers sales, les adolescents en crise d'identité...
Avec ces deux albums symboliques et la notoriété qu'ils traînaient, les Libertines étaient en bonne voie pour devenir la pierre angulaire du rock de notre époque.
Mais la tradition veut que la déchéance survienne au moment où le groupe est à son apogée, et ce dans une chronologie quasi-parfaite.

Avant le deuxième album déjà, les excès en tous genre habitaient Pete Doherty;  il devient une âme solitaire rejeté par le groupe qu'il a formé.
Et tout le monde le savait, sans trop se l'avouer, les Libertines devaient splitter. Et en 2004... Adieu rock, punk et garage; les Libertines ne sont plus!

Alors, aujourd'hui, que sont-ils devenus? On aurait presque aimé que l'histoire se finisse horriblement mal. Que le manque les ait rendu fous; qu'ils n'aient rien pu faire depuis. Une histoire un peu romanesque, très dramatique;  " ...et la passion les tua" , quelque chose de fort qui ferait pleurer dans les chaumières.
Mais il n'en est rien.
Les Libertines sont devenus Babyshambles ou Dirty Pretty Things; connaissant succès critique ou commercial. Mais n'exagérerons rien;  ils sont aussi devenus accros au crack ou malades d'on ne sait trop quoi. Plébiscités par une presse à scandale ou amoindris par une presse musicale.
Depuis que leurs chemins se sont séparés, leur impact n'est plus le même. Le second souffle semble difficile à trouver. Alors, oui, on aimerait les revoir ensemble, avec appréhension et méfiance, certes, mais tout de même.
 Pas que le rock se soit noyé depuis qu'ils ont disparu, mais il nous arrive à tous de reprendre, occasionnellement, par nostalgie,  l'air de "Time For Heroes".
 

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13 décembre 2008 6 13 /12 /décembre /2008 19:24
Musicalement, remonter jusqu'à janvier 2008 semble une incroyable péripétie, semée d'embûches de surcroît. Il s'avère très difficile de savoir quand un album  est sorti officiellement en France, alors qu'il nous faisait déjà headbanger sur nos iPod; car oui comme tout élève studieux nous devons nous mettre à l'aval du mouvement sans pour autant glisser dans l'illégalité. 
Mais la lourde tâche de la remémoration ne nous a pas effrayé. Comme pour la plupart des blogs, en ce mois de décembre, notre préoccupation première est de faire le tri dans nos disques et CD afin d'en extraire ceux qui ont rythmé notre année. 
Nous avons cependant été confronté à un problème de taille: Comment trouver le juste équilibre entre les albums qui ont "officiellement" marqué l'année et ceux qui ont marqué notre année? 
C'est en binôme, figées durant de longues heures que nous nous sommes posé la question. Nous avons pesé le pour, le contre, confronté nos idées, essayé de réunir nos points de vue divergents... c'est dire le sérieux de notre travail.
Seulement voilà; il nous a été impossible d'en arriver à bout. Force était d'accepter le  fait de n'avoir pu surmonter le choix cornélien auquel nous étions confronté; à croire que l'objectivité n'est pas notre fort. 
Nous avons finalement décidé d'établir deux listes. Une première des 10 meilleurs albums qui ont fait du bruit. Une deuxième des 10 albums qui nous ont personnellement ravis. 


Albums de L'année


Midnight Boom, The Kills

Qu'ont encore à prouver les Kills? Ils sont le couple romanesque subsistant grâce à cette chimère et à l'ambiance charnelle qu'ils installent. Après deux albums dantesques, ils reviennent avec Midnight Boom. La noirceur des premiers efforts semble quelque peu délaissée au profit d'une musique plus rythmée. Mais le fond reste le même, les paroles sont là pour en attester.


Rascalize, The Rascals  

On crie au vice quand la bande à Miles Kane décide de sortir son album juste après le succès des Last Shadow Puppets. Et peut-être que tout était effectivement calculé. Mais le talent des Rascals apparaît comme une évidence à l'écoute de l'album tant le leader semble à l'aise avec tout ce qu'il fait. Difficile de croire qu'il s'agit là d'un premier album...et c'est de pied ferme qu'on attend de se refaire berner.


Vampire Weekend, Vampire Weekend

Simples Intellos New Yorkais ou véritable phénomène?
Un impact mesuré et efficace pour ce quatuor qui a su démocratiser des influences plutôt difficiles à assimiler pour un fan de rock. Une confrontation directe entre ce qui semble être issu de l'Afrique subsaharienne et le pop rock dans sa forme la plus évoluée.



The Age Of The Understatement, The Last Shadow Puppets 

Alex Turner et Miles Kane ont débarqué, l'air de rien. Ils se sont imposé sur nos platines, ont envahi nos iPod et fait figure de favoris dans nos playlist. Et ce n'est que plus tard qu'on se rend compte qu'ils sont une toute nouvelle formation. Quand une pop envoûtante supplante un rock alerte, ça donne The Age Of The Understatement, et ça nous habite définitivement.



Third, Portishead
Qui ne s'est pas un temps senti trahi par Portishead durant ces longues années de silence? 10 ans après, les rois du Trip-Hop sont de retour avec Third. Cet album froid et agressif, comme-ci le temps avait eu son petit effet, provoque une réticence. Mais la qualité des paroles et le talent naturel de Portishead se manifestent vite pour endormir la petite révolte qui commençait à se manifester. On se dit rendez-vous dans 10ans?

 
Oracular Spectacular, MGMT
On a un peu été tenté de faire mine de ne pas avoir prêter attention à l'électro-disco-pop-psychédélique du duo New-Yorkais. Pourtant, il faut avouer qu'ils ont fait parti de notre quotidien durant quelques mois. Alors, certes, plutôt la mer à boire que de réécouter leur album aujourd'hui; mais il y aura toujours une de leur chanson bien placée dans nos playlist - ne serait-ce que par nostalgie-. Et, en final, les avis sont mitigés, voilà qui contraste avec l'euphorie générale du début. Mystic Bullshit? A suivre... 



Petite Mort, Second Sex
Leur présence dans une sélection peut paraître assez prématurée, on le conçoit. Qui plus est, leur album n'est pas particulièrement exceptionnel. Seulement, les Second Sex sont français. Patriotiques, nous? Pas pour un sou. On admet juste que ces quatre garçons dans le vent ne sont pas que photogéniques. Ils ont signé avec Petite Mort, un album garage comme on n'en entend que très rarement en France. Étant donné qu'on attendait pas grand chose d'eux, il faut comprendre notre surprise. On leur espère une bonne continuation, avec sincérité.



Jim, Jamie Lidell
Jim est sans conteste le meilleur album de Jamie Lidell. Il y  troque l'électro - soul approximative des débuts, contre de la véritable soul. Et là, il s'affirme totalement. Mais ne nous égarons pas, nul ne voulait tuer le chanteur à grosses lunettes de Multiply, on le voulait juste moins oscillant. Et le souhait fut exaucé grâce à la production par Warp (toujours) d'un album moins électronique.




Með suð í eyrum við spilum endalaust,  Sigur Ros
 On l'aura maintenant totalement intégré: en Islande il n'y a pas que Bjork et la géothermie. Le cinquième album de Sigur Ros est là pour le prouver. Les titres sont imprononçables et les paroles incompréhensibles; mais les réfractaires sont vivement invités à prêter l'oreille, même avec mauvaise foi, au post-rock (?) minimaliste du quartet. Le test Sigur Ros a jusque là fait ses preuves et est normalement infaillible.



Loyalty To Loyalty, Cold War Kids
On a sérieusement cru avoir affaire à des imposteurs en entendant pour la première fois l'introduction de "Something is not right with me" . Les Lads de L.A. auraient-ils viré pop en l'espace de quelque mois? Juste une petite frayeur pour le moins salutaire. Ils exposent avec succès leur désarrois transposé dans un univers moins dur accompagné d'influences plus américaines . Un rythme soutenu, tendu, mais plus fluide qui nous transporte dans une société pas si étrangère . Un album colle à la peau tel une gueule de bois dont on ne se défait pas facilement et vous laisse  haletant. Moins écorché vif mais toujours aussi poignant "Loyalty to Loyalty" risque de nous hanter pour bien plus que l'hiver.



Notre Selection




Devotion, Beach House
Beach House ou comment être l'un des meilleurs groupes pop de sa génération sans en avoir l'air. Devotion ou le minimalisme dream pop dans toute sa splendeur. Le couple (franco-)américain atteint des sommets et ses ressources semblent difficiles à épuiser. On ne s'en plaindra pas!


Songs In A&E, Spiritualized
Songs In A&E, le 6ème album des Spiritualized est évidemment admirable. Jason Pierce, officiant généralement sous le nom de J. Spaceman; prouve d'album en album qu'il n'est pas qu'un junkie bon à faire varier la géométrie de son groupe. Les 18 titres de cet album témoignent du talent de singer-song-writer de l'ex Spacemen 3.



Rabbit Habits, Man Man
Un quintet philadélphien livre cette année un album totalement délirant. Man Man nous fait bouffer de l'expérimental à grosse dose et on aime ça. Trompettes, jouets pour enfants et tout ce sur quoi on peut taper et qui est suscpetible d'emmettre un son, sont leurs instruments de base. Ils en jouent merveilleusement; ils ont le rythme dans le sang et la démence dans la peau. Et pour couronner le tout, leur concert à emporter était superbe!  Une belle année donc.

Mr Jung Stuffed- Man Man


Dear Science, TV on The Radio

Waouh! En théorie, cela devrait être assez pour parler de Dear Science. La dernière production de David Sitek surprend à la première écoute et habite dès la seconde. Un mélange de  rock sérieux avec un soupçon de psychédélique et de hip hop nerd. Un brillant album pour un groupe émérite. Dear Science perdurera.





Directions To See A Ghost, The Black Angels
Du psychédélique pur, comme très peu osent encore en faire. Aucune chanson de moins de 6min dans cet album sombre de plus d'une heure. Le sextet texan aime les guitares bien lourdes et le fait ressentir. Ils métrisent leurs intruments tels des virtuoses expérimentés. Un magazine avait dit qu'il était un des seul groupe à mériter l'appellation rock aujourd'hui; on ne démentira pas!




Donkey, CSS
Un nom pour brouiller les pistes+ Une couverture enigmatique et vous avez devant vous le millésime électronique de l'été 2008. Fini les appels explicites aux actes très peu catholiques..Les bresilliennes ne renient pas pour autant ce qui a fait leur succés ("Left behind"  se passe de commentaire). On sent une meilleure maitrise de leurs instruments, le synthé parait plus canalysé au profit des guitares. Leurs mesaventures n'ont pas affecté cet album qui leur permettra d'envahir les scènes du monde entier affublées de tenues extravagantes.



The Virgins, The Virgins
Le culot du cher  Donald Cumming n'est pas innoncent à la tournure actuelle des choses. La légende voulant qu'il ait signé un contrat avant que le groupe meme existe et que lors de leur premier concert parisien ils aient envouté la salle de la rue des capucines du haut de leur quelques mois.
Personne ne s'attendait vraiment à un tel album, à l'encontre des demos encore balbutiantes ne laissant pas présager leur basculement vers des influences 90s tout à fait assumées. Ils nous embarquent dans leur vie New yorkaise tumultueuse, rythmée de filles peu coopératives voire cruellles  en nous rapellant que la musique est avant tout faite pour s'amuser. De quoi les inclure d'office dans la playlist de toute soirée réussie.



Activity Center, Tahiti 80
 
Aussi longtemps que nous considérerons que Tahiti 80 est un des meilleurs groupes que la France ait connu, ses albums figureront dans nos sélections. En un peu plus de 10 ans de carrière, ils ont eu le temps de déchaîner les foules Japonnaises et d'obtenir l'attention de quelques français. Phénomène plutôt inexplicable, ces Rouennais ont pourtant tout pour plaire. Ils ont fabriqué, avec Activity Center, un son pop-rock, tinté d'électro, des plus honorables qui devrait enfin satisfaire l'exigente population européenne.    


Off with Their Heads, Kaiser Chiefs

On attendait peut-être plus de Kaiser Chiefs, un renouveau esthétique qui nous tiendrait en éveil. Autant être honnête, Off With Their Heads n'a rien de bien neuf. Ceci peut constituer un point faible évidemment, mais l'efficacité des premiers albums est toujours présente, la maturité en plus. et un tentative remarquable"Half the Truth". Ainsi, notre amour antérieur de la musique du groupe nous permet de continuer à apprécier le brit-rock de ces anglais.




Matinée, Jack Peñate
Matinée au delà d'être l'album qui a révélé son talent a bel et bien marqué l'arrivée de 2008.
Jack Peñate arrive à accomplir à lui seul ce que 5 s'efforcent d'obtenir en plusieurs années sans pour autant se vanter d'accomplir une quelconque volonté divine.
Car finalement, c'est ce qui nous plait dans cet album réalisé dans une simplicité des plus frappantes.









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13 décembre 2008 6 13 /12 /décembre /2008 12:56


   FOREST FIRE



On aurait pu faire un jeu de mots douteux à la "Brooklyn Calling" pour homologuer cette vague d'artistes New-Yorkais qui a vu le jour entre février et juillet. Dans ce tas, chacun a fait son tri et en a retirer ce qui lui convenait a priori le mieux. Mais les grands oubliés de départ, qui sont de plus en plus reconnus aujourd'hui, sont assurément les membres circonspects de Forest Fire. Ces américains ont offert gratuitement leur imparable folk sur internet. Ne parlons pas de pastiche, le caractère scabreux d'une telle tentative pour un nouveau groupe surpasse la pale notion de plagiat.
Forest Fire n'est pas un de ces groupes dont on se défait facilement, las des rythmes répétitifs d'un album dans lequel on avait mis trop d'espoir.  Au contraire, chaque écoute est une découverte où on éprouve l'étrange sensation de neuf. 
Ils sont sincères et purs, les artistes s'adonnent sans réserve à un folk rock puissant et transcendant. La voix éraillée du chanteur épouse parfaitement la guitare grelottante à l'arrière. Tout se passe comme ci ils n'allaient jamais avoir de public, ils se livrent comme-ci personne n'allait tendre l'oreille, par manque d'interet ou de temps.
Pourtant, on prend un malin plaisir à violer leur intimité et on leur crie de plus en plus fort.
Leur album ne sortira certainement pas dans les bacs mais ils se construisent un public cordial et honnête.

Retrouvez Forest Fire

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Survival en téléchargement
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11 décembre 2008 4 11 /12 /décembre /2008 20:04

The Klaxons

Souvenez vous, il y a encore quelques mois nos petites oreilles avides de sensations éphémères vouaient un culte incommensurable pour ce trio, devenu quatuor, anglais censé incarner le renouveau musical que l'on attendait depuis des décennies.
Comme toute nouvelle sensation il fallait bien les parquer quelque part. Il s'est décidé, rapidement ,que leur génération s'appellerait "New Rave", et incarnerait le ras le bol général des jeunes fréquentant les lieux de perditions que sont les boites de nuit, à la recherche de l'ambiance connue brièvement lors de rave party gargantuesques à ciel ouvert ayant disparues avec l'arrivée du non-bug de l'an 2000.
Alors, les jeunes ont revêtu leur apparat fluorescent de règne pour noyer la planète sous des expériences sonores à caractères subversif, pour certains, puisque par dessus s'est ajouté presque logiquement le mythe d'une prise à haute dose de substances à caractère hallucinogènes censées être à l'origine de leur musique.
Les magazines se sont lancés une bataille féroce pour obtenir le secret du groupe qui semble partir de rien. Même les plus réticents ont fini par leur consacrer une double page . Le monde se divisait en deux: ceux qui adulaient les Klaxons et ceux qui semblaient complètement passer à coté de l'épiphénomène.
Les foules se déplaçaient à leurs concerts pour capturer une once des Messies car on ne pouvait que conférer un caractère mystique à ce qui se passait à ce moment là.
Tous les singles passaient en même temps à la radio, chaque sortie de clip était un évènement. Chacun se demandant dans quel univers se prolongera leur dernier titre, du minimalisme primitif 
("It's Not Over Yet") au délire psychédélique rétro-futuriste (Gravity's Rainbow).
Ils avaient tout pour plaire et le public le leur rendait bien; mais la faille est en leur succès, trop rapide. Ils se sont fait dépasser par leur propre tendance qu'ils avaient abandoné quelques temps aprés la sortie de "Myths Of The Near Future". Par simple lassitude ils l'avoueront plus tard. Mais le plublic s'étant déjà habitué à leur allure fluorescente ne se retrouve plus en cette bande dont la musique est passée de l'avant garde à la norme.
Plus personne ne s'émerveille face à "Atlantis to Interzone" et la flopée de remix ne réussit pas à rallumer la flamme des débuts chez les fans. Désormais embarqués dans une tournée infernale autour du monde, les Klaxons espèrent livrer un nouvel opus début 2009 plus complexe ou plus mélodique.. les interviews se contredisent. Attendons de voir pour savoir si notre engouement passé était vraiment justifié.

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6 décembre 2008 6 06 /12 /décembre /2008 20:42



Nous sommes un des derniers pays à avoir vu apparaître, à l'affiche, Kurt Cobain About a son, le documentaire de AJ Schnack. Et pour ne rien enlever à ce manque d'intérêt; seulement quatre cinémas le proposent dont un seul et unique à Paris, de quoi laisser perplexe... Il s'agit peut être d'un documentaire à très peu d'intérêt, plébiscité par des critiques totalement coupées du monde ou juste une erreur de distribution comme malheureusement souvent.
Il serait néanmoins horriblement réducteur de minimaliser le travail du réalisateur qui a réussi à synthétiser en 97min les longues heures d'interviews de Michael Azerrad.



Rien à voir avec la vague des biopics mal agencés où on peine souvent à reconnaître l'artiste en question (à quelques exceptions près), pas de jeux à la "I was there" non plus pour incarner Cobain à différents âges.  D'ailleurs, très rares sont ses apparitions frontales. On entr'aperçois ou plutôt on le devine de dos ou affalé sur le sol, totalement emporté par un solo de guitare, sous l'effet de sa véritable drogue: la musique. 

Le documentaire retrace le parcours initiatique d'un gamin de l'Amérique profonde qui ne se sent pas vraiment à sa place et cherche encore sa voie malgré un avenir d'artiste tout tracé.
Un Kurt Cobain pas aussi passif qu'il n'y parait, un homme parfaitement réfléchi dont les citations pleuvent.
On y voit la maturité tuante d'un gamin de 25ans, qui après analyse comprend que ce monde n'a rien à lui offrir. Ce besoin continuel de se distinguer de la masse, cette impulsivité, cette misanthropie revendiquée... voilà qui change l'image du leader grunge qui s'avère être un fervent admirateur des Beatles.

Aucune trace de chanson de Nirvana. Et si la rumeur veut que Courtney Love ait refusé, nous préférons croire la version d'AJ Schnak, qui ne voyait pas l'intérêt de nous rebattre les oreilles avec les mêmes images et chansons, que l'on ne connait que trop bien.
Mais ses influences se succèdent sublimement, éclairant une sélection d'images (souvent) judicieuses. Retenons le superbe extrait de "The Man Who Sold The World" par Bowie qui illumine le merveilleux couché de soleil. Et c'est un défilé de chansons poignantes:  du Queen, The Vaselines, Iggy Pop...

Pourtant les paroles de Kurt Cobain n'ont pas eu besoin de fond. Loin de faire une ode à la drogue, il la considère comme calmant; sorte d'aide à la survie, nécessaire pour supporter les maladies qui débarquent, s'enchaînent pour ne plus s'en aller. On devine peut-être le mensonge dans son besoin constant de trouver une justification, mais peu importe, le personnage est bien plus sublimé par son charisme.

Ainsi, le montage du documentaire a réussi à presque ré-humanisé un simple produit du rêve américain, même si cela peut paraître péjoratif, qui se retrouve tiraillé entre l'envie de conquérir les foules, ses expérimentations musicales et sa vie personnelle exposée à ses dépends.
Il cherche à comprendre la fascination du public pour une vie qu'il ne trouve pas si extraordinaire que cela et qu'il cherche à préserver de tout séisme. Il s'étonne de la profonde tristesse qu'il transmet, lui, qui ne s'estime pas si malheureux, mais dont le souvenir d'un moment réellement joyeux est impossible.
Pourtant, on ne pense pas une seconde, en l'entendant, qu'il mourra l'année suivante quand à la fin du film il évoque ses plans pour 10 ans. "Est ce que Nirvana existera encore en 2000?".


Finalement, ce film n'est pas réservé aux fans inconditionnels de Nirvana ni aux admirateurs invétérés de Kurt Cobain. C'est l'histoire d'un homme, de ses rapports difficiles avec le monde extérieur et conflictuels avec lui-même; et l'excentricité de ses paroles:   "ma vie était merveilleuse jusqu'à mes 9 ans. Après je suis devenu maniaco-dépressif"    ne paraît finalement pas si invraisemblable tant le récit de sa vie est poignant.
About a son qui voulait juste marquer l'histoire et qu'on le laisse tranquille. Une investigation dans la vie tumultueuse d'un magnifique dépressif qui refusait que les gens le connaissent. Peut-être un hommage, peut-être la manifestation d'un simple fan...
Et l'image finale du visage de Kurt Cobain, qui nous apparaît totalement changé, fini de méduser.
Les gens quittent la toute petite salle parisienne, lentement, dans un silence religieux; pour la seule fois qu'ils l'entendront se livrer. 



 





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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 19:24


A l'approche de l'échéance, inéluctable, d'une année en laquelle nous avions mis tant d'espoir, se dessine un peu partout un certain penchant parfois quasi obsessionnel pour les classements. On classe à peu près tout et n'importe quoi pour espérer capturer le meilleur d'un instant, qui tombera aux oubliettes dans quelques semaines; éclipsé par la désormais traditionnelle découverte musicale exceptionnelle qui révolutionne le monde de la musique (pour les intimes on dira T.D.M.E.R.M.M.) qui apparaît en général courant février.

Dans ce contexte de classmania aiguë et pour baptiser décemment cette page nous nous livrerons au sacro saint classement.

Mais attention, ce n'est pas la rédac d'un NME trop prévisible et prétentieux qui s'exprime ici. Avec le plus d'objectivité possible ( jamais totale bien entendu), nous avons essayé de monter au mieux une "Cool List " des relégués au second plan ou carrément oubliés. Nous l'appellerons The (real)Cool List; en toute modestie... 





The (real)Cool List



1/ Miles (Paul McCartney?) Kane.  Souvent éclipsé par  Alex Turner, Miles constitue néanmoins un artiste à part entière. Au sein du groupe The Racals dont le premier album est un concentré de pépites au garage rock imparable; Miles Kane affirme sa position de leader et de song-writer.

















 

2/ Ben Goldwasser(le porte manteau). Totalement oublié du top 50 NME. La moitié quasi indispensable du duo à tendance fait parti tout comme Miles des personnages 'dans l'ombre de.." qu'on aime à surveiller du coin de l'oeil. Avec une excellente maitrise de son synthé, Ben "Petit-Moog" Goldwasser, ne pouvait ne pas figurer dans notre classement. 













3/ EMMA  (Le Corps Mince De Françoise). A une époque où plus personne n'ose chanter en français, ces finlandaises arborent une énergie communicative et un look loin de laisser indifférent. Oubliant principes, lois et obligations, LCMDF nous emporte loin du politiquement correct pour nous lâcher dans un monde décomplexé et haut en couleur.

Propulsées par leur "Bitch of the Biches" elles fouleront prochainement la scène des Transmusicales de Rennes.


 

4/  Jamie-Hotel-Hince (The Kills) ou le paroxysme de la cool attitude. Pourquoi? Un mec qui a largué Kate Moss et cohabite avec l'impeccable VV ne peut pas ne pas être dans ce top. Pour se défaire de l'aspect people, il nous a offert Midnight Boom.Tension sexuelle, talent et parfait garage... écoutez "Last Day Of Magic", et vous serez écairés.


5/ Caroline Polachek (Chairlift). Qui a dit que la rencontre Andrew Vanwyngarden Jules César était impossible? À la tête de la dernière sensation du quartier en  cours de mystification de la grosse pomme, Chairlift sauront succéder aux Ting Tings avec brio. Le long terme n'est pas assuré, reconnaissons les maintenant!


6/ Ezra Koenig(Vampire Weekend). Oui, il avait une bonne place sur le NME; oui, on en parle partout. Seulement, il constitue la grande surprise musicale de cette année 2008. Alors,  Vive les mocassins et puis qui ne rêverait pas d'avoir un tel prof d'histoire?


7/ Donald Cumming(The Virgins). Connu pour ne jamais faire les choses dans l'ordre (signer un contrat avant même d'avoir un groupe), c'est son audace qui a permis un premier album à l'encontre de toutes les attentes des fans de la première heure.


8/  Xavier Boyer(Tahti 80); le mystère du siècle!  Un talent à l'état brut pour une pop fabuleuse comme on n'en fait malheureusement plus; attirant les foules à Tokyo.. on ne peut pas en dire autant en France.


9/ Noah Lennox  (Panda Bear). Si Noah Lennox a sa place dans ce classement malgré une non-actualité musicale ( Strawberry Jam et Person Pitch sont sortis en 2007), c'est simplement parce qu'il est à la fois talentueux, original, complètement fou, à mille lieux de tout ce qui se fait aujourd'hui. Oui, Panda Bear est une espèce en voie de disparition, luttons pour sa sauvegarde!


10/CSS. Rares sont les groupes qui auraient pu survivre à leurs petites mésaventures depuis la sortie de leur premier album. Mais c'est sans compter sur la force inépuisable de ces Brésilliennes. Css nous livre au début de l'été dernier la bande son de vacances réussies avec un revirement rock des plus salutaires qui ne jure en rien avec les synthé sursaturés du début.



Et si la plus grande surprise d'une fin de classement était un autre classement!

Nous avons procédé à une gradation des gens les "moins cool" de l'année. Ils ont déçu, énervé... Ils ont été propulsé par une hype non méritée, fait trop d'erreurs... Nous vous laissons découvrir les visages et noms de ceux-ci.



NOT COOL LIST

1: Carl barat

Une année noire pour l'ex co-leader des Libertines. Des problèmes de santé et une critique assez peu enthousiaste pour le nouvel opus des Dirty Pretty Things ne devraient pas en être étrangers.

La séparation programmée d'un groupe incapable de trouver un nouveau souffle, il y avait comme un manque que toutes les mélodies du monde n'auraient su combler. Pour parler honnêtement et au risque d'attirer les foudres de certains Carl sonnait mieux à l'époque où Pete était encore dans les parages.




















 

 

2/ Duffy

Un engouement assez important pour cette sympathique petite galloise baptisée "Heathy Winehouse" n'aura pas réussi à nous décrocher le moindre intérêt pour son premier album. Ses ballades nasales  larmoyantes et "Mercy" diffusé en boucle sur toutes les radios, télé et autres objets de tortures musicales, nous auront définitivement écoeuré de la gentille Duffy.















3/ Black Kids (Leave us alone we gonna teach him how to dance with her but please stop singing it's enought)

Les Black Kids ou le parfait exemple du groupe auquel on a du mal à accrocher, auquel on ne veut pas accrocher et dont le succès nous agace! Les médias ont malheureusement dit bravo à la pop 80s molle et défectueuse de ces cinq enfants. Souffrons en silence.



4/ Coldplay.  Viva la vida (sin vos)

Un bon album mais pas si exceptionnel qu'il n'y parait. A force de ratisser aussi large, on pressent en eux la relève de Bono et compagnie à remplir des stades à travers le monde de la chose la moins Rock and Roll qui existe; on perd un peu de soi mais on ne peut pas reprocher à un groupe de plaire.


5/ Hadouken.  No You ken't (Smile).

"That boy that girl"  laissait présager un éventuel possible talent supposé. Seulement, le trip-hop approximatif d'Hadouken nous aura fatigué avant de nous faire danser.


6/ Philipe Manoeuvre. On ne fait pas 2 fois la meme erreur. Aucune rancoeur on l'aime plutot bien mais sa continuelle volonté de croire à une nation capable d'etre convertie à une musique de qualité commence à lui nuire, mais on continuera à lire R&F


7 / The Offspring

Pour cause de nouvel album...


8/ Franz Ferdinand

Pas cool de faire attendre les fans aussi longtemps. Du coup, tout le monde les attend au tournant. Ils ont intérêt à livrer un album impeccable à la hauteur voire au dessus de ce qu'ils ont pu faire sur les deux premiers.


9/ Kaiser chief: On vous adore mais ne faites plus jamais de reprise de Time to Pretend c'est mieux.


10/ Late Of The Pier

Un peu comme pour les Black Kids, l'engouement excessif des médias qui voient en eux un certain avenir du rock nous aura finalement fait renoncer à l'once de talent qu'on leur trouvait.


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