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voxpop20
4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 15:00

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Quelque part dans un Paris encore ensoleillé, on a rencontré la voix de Karaocake histoire de comprendre un peu mieux son univers.

 

Qu’est ce qui t’as donné envie de faire de la musique ?

J’ai commencé à jouer toute seule chez moi. Je voulais en faire depuis longtemps mais je n’étais pas vraiment musicienne et assez timide. Un ami m’a aidé à enregistrer le premier morceau mais c’était plus un besoin, le besoin  de se retrouver avec soi-même,  dans ma chambre,  de trouver des mélodies. Après j’ai fait des tournées, j’ai rencontré des gens et on a fini par faire un disque à trois. Rien n’a changé. L’idée c’était d’avoir envie de raconter des histoires et j’avais toujours eu envie de chanter.

 

Justement comment es-tu passée du solo au groupe ?  

J’ai commencé toute seule en 2006 et deux ans après j’ai fait ma première tournée avec François Virot et un amis canadien de Ok Vancouver Ok avec qui j’ai tourné 3 fois. En rentrant du Canada j’ai joué à la release party de François Virot. A cette soirée Julien (de Clapping Music) m’a dit que je devais vraiment essayer de travailler avec Stéphane (Domotic) un très bon ami à moi avec qui j’avais vraiment envie de travailler mais il n’avait pas le temps. Il avait un peu besoin que je fasse mes preuve. Le concert lui a plu alors on a commencé à travailler en janvier 2009 puis Tom s’est greffé au projet. On a fini l’enregistrement l’été dernier et ça s’est super bien passé. Je veur par là dire que ça fonctionnait très bien à trois et j’avais pas envier de porter ces morceaux toute seule. Il y avait une certaine cynergie. 

 

Karaocake, un nom un hybride, un peu comme comme ta musique, c’est de là que ça vient ?

J’ai un père fan de jeux de mots, j’ai donc grandi avec. La vérité c'est que ça vient de Carrot Cake parce que c’est le seul gâteau que je savais faire et un jour j‘en ai apporté au festival "Sous la Plage" à Paris où jouait Domotic. On ne se connaissait pas à l’époque, c'est un festival un peu dans l’esprit de la Vilette Sonique, dans un parc avec une ambiance pique-nique. J’avais fait un Carrot Cake et je lui ai demandé s’il ne voulait pas faire de la musique avec moi car je n’avais pas envie d’etre toujours sur le devant de la scène et il a accepté.  Le nom Karaocake n’a donc absolument rien à voir avec le Karaoke. J’aime bien ce nom mais je comprends que l’on puisse le détester mais au moins ce n’est pas un mot qui existe comme les Doors...

 

P1030814Ton album est très intimiste, très sincère parfois légèrement naif, et tourne beaucoup autour de l’univers de l’enfance. Es ce que c’est quelque chose de volontaire ?

Très intime, oui, parce que je les compose dans ma chambre, seule. On ne peut pas faire plus intime. C’est très frontal au niveau des paroles mais très minimal. Naïf aussi parfois parce que c’est le côté « les première mélodies que l’on fait ». Je cherche en quelque sorte l’honêteté et l’intégrité. Dire de manière assez franche et directe ce que l’on peut ressentir plutôt que de faire des histoires un peu compliquées à message. Après « It won’t take a whole week » par exemple est très désabusée, ce sont forcément des choses qui me sont arrivées. « Eeeeeriee» est peut-être plus naïve dans le sens où c’est effectivement un morceau inspiré par l’idée de l’enfance. Pour moi c’est une période très importante. J’ai encore du mal à m’en détacher. C’est pour moi le moment le plus confortable et le plus agréable. Et j’aime bien l’univers de l’enfance, la littérature et les dessins. C’est lié au confort de la chambre, une espèce de cocon dont on  a du mal à s’extirper.

 

Que penses-tu des comparaisons avec Broadcast ou Au Revoir Simone ?

Tom, Stéphane et moi sommes ultra fan de Broadcast. C’est hyper flateur. Il se trouve que Trish (chanteuse de Broasdcast) a écouté l’album et elle nous a envoyé un mail pour nous dire qu’elle avait bien aimé. On était très contents. La comparaison avec Au Revoir Simone est bizarre parce qu’on connaissait hyper mal. Stéphane n’avait jamais entendu une seule note du groupe, Tom non plus et moi je connaissais les tous premiers trucs comme « Stay Golden ». Ce n’est absolument pas volontaire. Si on écoute mes demos avant d’avoir travaillé avec Stéphane et Tom je pense qu’il n’y a aucun lien avec Au Revoir Simone si ce n’est qu’il y a une voix avec des synthés. Une coïncidence un peu lourde à porter car c’est systématique. Je dirais qu’il y a une douceur et un délicatesse chez Au Revoir Simone qui leur va très bien mais qu’il n’y a pas forcement dans Karaocake qui est plus sombre et plus brut.On a fait leur première partie. C'était une bonne expérience.

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Quelle est ta pire expérience lors d’un concert ?

Au Pays Bas, lors de ma première tournée, je n’avais aucune connaissance technique et le casio que j'avais était un cadeau. C'était dans un squatt punk au Outresh, les gens étaient très gentils. Des punks assez costauds, je pensais que ma musique n'allait pas passer. A l’époque j’étais toute seul et pendant le concert je sais pas ce que j’ai fait mais mon synthé avait déjà un peu de mal et à un moment il s’est tout simplement arrêté, je pensais qu’il était mort. J’étais presque au bord des larmes et j’ai fini sur un petit Yamaha sur lequel je ne pouvais pas jouer toutes les notes. J’étais vraiment mal alors qu’en fait j’avais juste baissé tous les niveaux sans m’en rendre compte et j’avais oublié de changer les piles. Il y a aussi eu quelques concerts un peu loose à Berlin où il n’y avait personne, quelques un mal organisé aus Etats Unis, c’était chiant mais rien d’autre. Je pense qu’il y en a d’autres à venir mais ça va.

 

Qu’est-ce que tu aurais envie de changer dans ton album ?

Pas grand-chose. Je voudrais chanter encore mieux, chanter encore plus juste. Je pense que le prochain sera moins pop, plus crade avec plus de bidouillage en essayant de faire abstraction d’Au Revoir Simone. Je changerais juste le tracklisting parce que l’ordre des chansons c’est ce qui était vraiment le plus difficile à faire.

 

Le webzine s’appelle Clandestines, si tu avais la chance d’être dans la peau d’un personnage pendant 24h, qui choisirais-tu ?

George Orwell. J’aime tous ses livres et il a été très impliqué politiquement et était assez extreme. Il a par exemple vraiment vécu dans la rue quand il a écrit « In and out in Paris and London ». C’est quelqu’un de visionnaire dans son écriture.

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25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 00:46

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Après un excellent concert à Benicassim nous étions plus qu'impatientes de retrouver The Temper Trap près de chez nous et encore plus de pouvoir leur parler en tete à tete  avant qu'il ne remplissent des stades. Car si cette destinée n'enchante pas tout le monde, leur façon d'aborder musique et leur sérieux  laisse deviner que la formation australienne est destinée à sillonner les routes à bord d'énormes bus tours. 

Vous venez de sortir de scène, qu’est-ce que ça fait d’ouvrir le festival?
Johnny: C’est le troisième jour et on était les premiers à jouer. Les gens sont souvent un peu fatigués mais je trouve que le public était assez réceptif.

On vous a vu il y a à peu près un mois à Benicasim et l’ambiance était carrément différente.
Toby: On a fait quelques concerts en France et peut être que le public français est un peu plus réservé mais les espagnols sont carrément fous.  Ils ne pensent qu’à faire la fête alors c’en vraiment sympa de jouer là-bas.

Qu’est-ce qui est différent à Rock en Seine?
Johny: Je me suis un peu baladé dans le festival  du coté de la fontaine. Je connais pas  l’histoire des lieux mais on sent que beaucoup de choses se sont déroulées ici. J’aurai vraiment voulu en savoir plus car en me promenant j’ai vu de superbes statues de saints entre les deux scènes (ndlr: scène de l’industrie et de la cascade). Je n’ai jamais vu une chose pareille . Paris est vraiment une belle ville.

 

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Quel a été votre meilleur festival?
Toby: Benicasim était vraiment sympa. Coachella était pas mal non plus. Le soleil était au rendez vous, on a vraiment passé un bon moment sur scène et après le concert on a pu aller voir les autres groupes pendant les 3 jours. C’était une peu une énorme fête et très drôle

Vous avez déménagé à Londres l’année dernière.
Johnny: On jouait en Australie depuis trois ans  et on cherchait vraiment une occasion de traverser l’océan. On était vraiment prêt à saisir toutes les opportunité pour réaliser ce rêve et on aimait vraiment l’Angleterre. On y a fait quelques showcases. Dès que l’on nous a proposé  d’y déménager et de sortir quelques Ep on a foncé sur l’occasion. Et d’un point de vue géographique c’est nettement plus facile de voyage. Londres est un peu le centre du monde.

L’Australie ne vous manque pas?
Johnny: Je pense que c’est plus ma famille qui me manque. Parfois mon ancienne vie me manque mais à Londres tout se passe très bien .

Votre vie à Londres est très différente de celle que vous aviez en Australie?
Toby: On est beaucoup plus occupé maintenant . On passe notre temps sur la route.  On passe lundi mardi dans une ville et les jours suivant dans une autre.  En Australie on passait beaucoups plus de temps à se promener qu'à tourner je pense.

On a entendu dire que vous prépariez un nouvel album pour 2011.
Tobby: On passé 4 jours en studio la semaine dernière pour écrire. On a peu près 4 ou 5 chansons  pour  le moment. On prevoit vraiment de le sortir l’année prochaine.
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Vous avez du rencontrer beaucoups de groupes sur la route. Est-ce qu’ils ont influencé votre manière de jouer?
Johnny: On a joué dans plusieurs festivals . C’est surprenant le nombre de groupes que l’on peut y croiser mais en fait on en a pas rencontré tant que ça.  Juste quatre ou cinq  avec lesquels nous sommes devenus amis parcequ’on s’est souvent croisé lors des festivals. Certain groupes qui je ne pense pas ont musicalement changé notre son comme: Mumford and Son, Florence and The Machine, Grizlee Bear, Yeah Yeah Sayer. On s’est vraient lié d’amitier avec eux et on aime leur musique.

Quel conseil donneriez vous à un nouveau groupe?
Toby: Répétez! Répétez! Répétez!
On répétait 3 ou 4 fois par semaines quand on a commencé. On a pas fait beaucoup de concert pendant cette période mais si tu fais de bons concerts tu as plus de chance de te faire repérer par un label  ou une agence et  si tu continues à travailler dur ça t’ouvre plein de portes.

C’est quand la dernière fois que vous vous êtes dit « je ne ferai plus jamais ça »?
Johny: Après avoir fumé ma première cigarette et j’ai jamais recommencé. Et toi Toby?
Toby: Jamais!

Qu'est-ce que vous faites quand vous manquez d’inspiraton?
Tobby: Quand on est tous ensemble on écrit tellement que même si un deux d’entre nous on  une panne d'inspiration il y a toujours un troisième qui a une idée. On travaille pas chacun de notre coté. On a vraiment de la chance.
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Comment voyez vous l’avenir du groupe?
Johnny: On est un peu des rêveurs. La plupart des choses que j’ai envie de dire sont des rêves alors… Notre premier album est assez pop alors j’espère vraiment que le prochain sera plus iconique c’est-à-dire à la fois très riche et capable de toucher un large publique. J’espère que l’on jouera dans des stades. Ce serait cool.
Toby: Quand je ferme les yeux j’espère que dans 20 ans on sera assis ici  et on discutera comme aujourd’hui. Que le groupe existera toujours et qu’on sera amis, que l’on s’inspirera toujours mutuellement. Ce serait génial que le groupe reste intact à travers les années.

Comment vous vous étés rencontrés?
Johnny: Douggy est arrivé en Australie très jeune, il avait 18 ans.  Il venait d’Indonésie et j’avais 15 ans. C’était mon voisin alors on est devenu amis. Dougy travaillait dans le même magasin de vêtements  que Tobby et il a finit par le convaincre de jouer de la batterie. On cherchait un bassite. Tobby m’a un peu appris à jouer mais j’étais vraiment nul. On était tous les trois pendant un bon moment. On a du avoir 2 guitaristes avant que Lorenzo, un amis du lycée de Tobby, ne nous rejoigne. On travaillait tous les 4 dans ce magasin de vêtement mais c’est trop long  à raconter. Après on était au complet! Non, en fait il y en a eu deux autres membres entre temps (rires) et on en cherche toujours (rires)
Tobby: Je crois qu’on va en piquer quelques un chez Arcade Fire. (rires)

Ils jouent ce soir!
Johnny: Ouais! Vous êtes impatientes?
Toby: On a joué à Lolapalooza il y a un mois et on  s’est incrusté sur la scène pour voir le concert.
Johnny: C’était fantastique

Ca va être notre premier concert d’Arcade Fire!
Johnny: ooooooh! C’est un moment vraiment spécial.
Toby: Vous devez vraiment être impatientes!

Notre blog s’appelle clandestines, si vous pouviez vous glisser dans la peau de quelqu'un pendant 24h qui choisiriez vous?
Toby: J’aurai bien voulu etre parmi les premiers hommes à marcher sur la lune.
Johnny: Pas mal. C’est assez difficile comme question. J’ai vraiment envie de comprendre Tobby alors je me glisserais  bien dans sa peau (rires) pour explorer les circuits de son cerveau. Il y a tant de polémique autour de Bono. J’aimerai comprendre qui il est, à quoi il pense et comment il pense et pourquoi. Et tout ce genre de trucs.

Vous avez déclaré que U2 était une de vos influences.
Johnny: Absolument! Il ont tellement fait musicalement et il ont de superbes guitare sur leurs morceaux. Ils font l’unanimité dans le groupe.
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Vous connaissez des groupes français?
Toby: Oui! Quand on a commencé aux Etats-Unis on etait au même niveau que Phoenix alors on a beaucoup traîné ensemble. Ils sont géniaux.

Ils sont pas si connu que ça en France.
Johnny: Vraiment?
Toby: Aux États-Unis, ils sont devenus énormes (Conversation sur Phoenix et la France) On aime aussi Charlotte Gainsbourg qu’on a vu à Benicasim.
Johnny: Elle est vraiment calme sur scène, Vous l’avez vu?
Clandestines: On était au premier rang.
Tobby: J’aime vraiment son album mais ça fait déjà deux fois que je la voit, à Benicasim et à Taratata, elles est très calme sur scène. Il faut vraiment se concentrer pour en profiter.

Quelques mots en français pour nos lecteurs?
Tobby: « Je m’appelle Tobby comment allez vous? »
Clandestines: Je vais bien et toi?
Tobby: «  LOST! » (rires) (une traduction plus tard) « très bien »
Clandestines: et toi Johnny?
Tobby: Apprend nous quelque chose d’utile.
Clanestines: euh… « Au secours ! » ou « Un bière s’il vous plait »
Tobby réusit avec brio
Johnny: How do you say: help me i’m lost?
Clandestines: « Au secours je suis perdu »
Johnny: « Au secours je suis …. What?. Perrrrr….dwue »
Tobby: Moi je sais dire « Je suis un poisson » (dans un français parfait)

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31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 12:12

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On ne va pas vous raconter d'histoires, cette interview traîne depuis des mois dans nos disques durs sans que l'envie de la traduire ne nous prenne. Il faut dire que l'humour de ces jeunes anglais est assez particulier et que l'on perd un peu au change. Une remise en contexte est nécessaire: début 2010, le groupe s'apprête à sortir 2 EPs et se prete avec joie à notre interrogatoire. Ce n'est que quelques mails et quelques mois plus tard que nous nous retrouvons à la Maroquinerie où les gus sont tout de même la tête d'une affiche inégale. Le set sera court, brut et efficace laissant le public parisien sur sa faim mais avec la sensation d'avoir vu un groupe qui compte.

 

 

Clandestines: Qu’est-ce qui est arrivé aux Ratty Rat Rat?
Un peu la même chose  que pour « The Wizzad Lords ». Ils ont fait un concert génial à Bournemouth, une ville au bord de la mer, puis ils ont disparu dans un vortex de solo de guitare sans laisser de traces. C’était des types bien. Certains disaient qu’il s’agissait d’un cadeau divin que seul un petit nombre de personnes pouvait voir en concert, car tous les spectateurs en pleine extase se suicidaient instantanément.

Clandestines: Pourquoi tant de mystère?
Il y a beaucoup de franchise et d'honnêteté  dans nos chansons. Notre musique ne peut jamais vraiment être mystérieuse puisque nous utilisons différents éléments de la musique pop dans nos compositions. Mais lorsque vous sortez quelque chose de son contexte, sa particularité devient flagrante. On voit tout de suite nos influences et  les clichés dans lesquels on ne voulait pas tomber. Écouter ce que l’on fait donne immédiatement une idée de qui l'on est car c'est nous qui l’avons composé mais ce n’est pas quelque chose de facile à saisir au premier regard ou à la première écoute. Comme nos paroles, notre image (ou notre absence d’image) nécessite un peu de prospection ou de décodage. En plus l’anonymat ça peut être sympa parfois, surtout quand on joue sur scène (ndlr: ils jouent masqués). On ne croit pas au fait que l’on doive associer un visage à un son, et on ne veut plus jamais voir nos visages imprimés quelque part.

Clandestines: Décrivez votre musique
Du Shoegaze avec un peu de tout, c’est un peu de lo-fi avec des mélodies pop. Si tu écoutes bien tu peux entendre un peu d’euro trance, de la house et même de la techno. Même si l’on utilise beaucoup d’éléments électroniques dans nos chansons, il y a un côté très organique que l’on s’est efforcé de garder.

Clandestines: Quand revenez vous à Paris?
Dès que l’on nous invite! On est en train d’organiser une fête avec des amis, Le Coton-Tige. On veut aussi faire ça en Espagne et en Allemagne.
La dernière fois que l’on est venu à Paris c’était un 31 décembre. Simon est tombé de la Tour Eiffel en tentant de grimper dessus. Il est tombé la tête la première et s’est écorché le menton. Une heure plus tard, il a tenté de s’échapper d’un bar après avoir laissé une grosse addition. Il est tombé et s’est blessé à la joue. Il a terminé dans un cyber café pour chercher comment rentrer à l’hôtel mais il s’est endormi sur sa chaise et s’est cogné contre la table. Il a alors péniblement pris le métro pour terminer dans un PMU au petit matin le jour du nouvel an. C’était vraiment n’importe quoi.
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 Clandestines: Parlez nous un peu de vos prochains EPs.
'When o when' et  'Seasick Mutiny' [sont sortis] sur Hit Clun le 18 Janvier (2010). Ils sont totalement opposés.'When O’ When’ rassemble différents rythmes et styles de musique. Rien à voir avec un vulgaire morceau pop de trois minutes comme on en voit des tonnes. On l’a enregistré avec Al O'Connell (ex membre des Big Pink) qui a aussi bossé avec Duran Duran. Il a collaboré avec plein d’artistes sympas. C’etait cool de bosser avec lui. J'avais jamais vu autant de micros autour d’une batterie auparavant, à peu près 29...


Clandestines: Votre musique est drôle mais êtes vous drôles?

Je pense plutôt que notre musique est plus sérieuse et moins drôle que nous. On aborde l’écriture avec beaucoup de sérieux ce qui n’est pas le cas de notre comportement dans la vie de tous les jours. On adore les blagues du type:


Q. 'Why was the cheese out of this world?
A. Because it was fromage (sounds like from mars in english)
C’est un truc de Gary mais « fromage » sonne vraiment bizarre en anglais.

Clandestines: Quel genre de personnes écoute votre musique?
C’est vraiment intéressant de voir les gens venir nous dire qu’ils apprécient notre musique. C’est un public très varié.. enfin plus que dans nos projets précédents. Le plus cool c’est de voir qu’il y a plusieurs camps. Certains n’aiment qu’une seule chanson et d’autres pensent totalement le contraire. Le mieux c’est d’être capable de faire les deux choses à la fois car on ne peut pas savoir où nos textes vont nous conduire à l’avenir. C’est vraiment dur de se fixer sur quelque chose de précis que les gens aimeraient et considéreraient comme meilleur par rapport à nos précédents titres. Garder un large éventail d’influences et d’opinions entre nous trois implique forcement que ce que l’on fait aura plus d’echo et de puissance que si IS TROPICAL avait un son prédéfini.
Notre public, c’est principalement des gens qui aiment les chansons intéressantes avec de fortes mélodies.

Clandestines: Quelles sont vos ambitions en tant que groupe?
Jouer dans un maximum de pays. Le Japon a toujours été un objectif personnel important. Continuer à écrire et à enregistrer autant que possible et peut être organiser des fêtes ici et là. Remixer des amis comme Crystal Fighters  avait  vraiment été une bonne expérience et on a même remixé certaines de nos chansons. Ce serait sympa de réunir tout ça sur un EP et aussi d’être apprécié pas le fantôme de Jonh Peel…

 

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21 août 2010 6 21 /08 /août /2010 17:40

Recontre peu banale que celle d'un des membres pilier de Gush. Groupe de dudes chevelus beaucoup plus actuelles qu'ils n'y paraissent. Yan, chanteur et musicien, répond à nos questions, les emmène où bon lui semble et les transforme à sa guise. Bavard et sincèrement gentil, il nous explique pourquoi la musique peut régulièrement sauver ta vie.

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Pourrais-tu nous faire la caricature de ce qu'est un membre de Gush? 

C'est un mec qui forcément a les cheveux longs, en ce moment du moins: petit laissé allez au niveau capillaire. On se coupe nous-même les cheveux; Mathieu (membre du groupe, ndlr) est un formidable coiffeur. D'ailleurs, il coupe les cheveux de Victor de Housse de Racket. Un membre de Gush aime forcément chanter et se rouler par terre comme un môme en faisant des solos de guitare. Un membre de Gush adore le fromage de chèvre et les voyages. Et puis le Gush de base aime les filles quoi! Surtout, le Gush aime la vérité. 

 

On remarque que votre musique part un peu dans tous les sens. Sachant que vous n'aimez pas les catégorisations, comment vous définiriez votre musique? 

On nous a souvent dit qu'on partait dans tous les sens, et pour nous c'est un compliment. On n'a pas envie de faire de disque qui soit trop uniforme de la première à la dernière piste. Malgré tout, on fait de la pop music. Pop ça vient de populaire, et on fait une musique écoutable par tout le monde. C'est comme un bon jeu de Ravens Burger, de 7 à 77ans. 

 

Vous avez récemment ressorti votre album Everybody's God. Quel est le fil directeur de cet album?

C'est dans le titre du disque. Il faut trouver le divin en soi, et on a essayé de faire des chansons qui donnent une envie de liberté aux gens et surtout une envie de chaleur humaine. C'est fait dans cet esprit là. C'est notre but principal de faire des chansons qui donnent de la vie aux gens, un peu comme "In the Sun" même si elle est un peu mélancolique. Je sais que c'est certainement très mièvre et trop positif comme message mais... aimer tout simplement. 

 

Comment se passe votre tournée? 

La tournée c'est génial. On a eu la chance d'enchaîner pas mal de dates de festival. C'était un peu alambiqué mais on a eu des concerts extras. Les Vieilles Charrues c'était extraordinaire, ça nous a bien mis en forme. On a découvert le festival d'Argeles qui est super, avec montagne et mer derrière. Tu joues en sachant qu'il y a eu Iggy Pop et Patti Smith avant toi. Musilac, c'était le meilleur qu'on ait fait, à Aix les Bains. On a aussi eu la chance de jouer au festival de Nyon, les suisses étaient à bloc. On avait déjà joué à l'étranger mais là on a eu un retour des germaniques, des hollandais qui nous ont dit "venez chez nous, vite..". Donc, on est assez content. 

 

S'il n'y avait pas eu Gush, où en seriez vous aujourd'hui?

S'il n'y avait pas eu Gush, on aurait joué dans des groupes différents. Je vais plutôt répondre à "s'il n'y avait pas eu la musique?"... Mathieu aurait un restaurant, Vincent serait certainement prof de biologie à Nanterre ou forgeron, moi je serai ébéniste et je crois que Xavier n'aurait pas pu y échapper, il serait grand chanteur français. 

 

Comment s'est passé le tournage de votre dernier clip? 

C'est assez simple. On devait jouer pour une journée Facebook spéciale et une personne de notre entourage a proposé de tourner et on en fait un clip. On l'a tourné très rapidement avec un maximum de fraîcheur et de deuxième degré. Super, journée ensoleillé dans un parc avec des fans, de la bouffe, des saucisses, de bonnes vibrations...

 

Il y a un côté un peu cliché, ça fait très Summer of love... 

Il y a effectivement un côté un peu cliché et mièvre où tout le monde est très gentil, et un côté un peu marrant aussi.. 

 

Sinon, pour toi, c'est quoi l'été parfait? 

Un mois de juillet sur les routes à faire des concerts et un mois d'août le plus loin possible de Paris à l'étranger, à se baigner et à découvrir le monde et faire beaucoup de rencontres.  A moitié réalisé pour le moment, mais potentiellement réalisable. 

 

Un groupe totalement inoubliable? 

Je dirai les Beatles, unanimement. LCD Soundsystem et Phoenix aussi. 

 

De qui refuseriez-vous de faire la première partie? 

Je ne pourrais pas vraiment répondre à cette question. En général, ça se fait parce que tu connais un peu la personne et même si tu n'aimes pas vraiment sa musique, tu peux l'apprécier et partager du bon temps avec cette personne. Et puis, jusqu'ici on a eu beaucoup de chance parce qu'on a fait la première partie de gens comme M qui est un homme merveilleux. Que des gens dont on aime la musique et qui nous ont aidés. Il y a personne dont je refuserai la première partie, et puis de toutes façons, les gens qui font de la mauvaise musique ne viendront pas nous proposer de le faire voilà (rires). En même temps, tant qu'on ne fait pas la première partie d'un homme politique tout va bien. 

 

Un album qui définirait votre groupe? 

Tu m'en veux si je t'en dis trois? Je dirai Blood Sugar Sex Magik de Red Hot Chili Peppers, Mutations de Beck et Sticky Fingers des Rolling Stones. 

 

Si on te donnait la possibilité d'être, pour une journée dans la peau d'un leader charismatique, qui choisirais-tu?

Damon Albarn. Charisme, grande écriture, diversité, carrière phénoménale et belle présence.    

 

Est ce que vous préparez quelque chose de spécial pour tout à l'heure sur scène? 

On devait se déguiser en panda, mais finalement ça ne sera pas possible. Il y a bien un petit truc spécial vous verrez, c'est rythmique. 

 

Comment vous êtes vous retrouvés à être produit par Le Cafe de la Danse? 

On est tout simplement passé un jour en première partie d'un groupe qui s'appelle Kiss Kiss Bang Bang. Et le producteur a voulu qu'on bosse ensemble. C'était le premier mec qui a vraiment cru en nous. On est tombé sur plein de mecs qui nous ont parlés et baratinés dans tous les sens, lui il a directement produit le disque. Il est aussi notre éditeur et notre tourneur. C'est un homme formidable et peu commun.. 

 

Que dirais-tu aux gens qui vont lire cette interview? 

La musique te permet, chaque jour de ta vie de régler tes humeurs et de régler certains problèmes. C'est pas parce qu'on chante en anglais qu'on ne peut pas sentir les vibrations. Moi j'écoute beaucoup de musique chinoise et africaine, je ne comprends pas toujours l'éthiopien mais ça me touche énormément. On ne chante pas en français mais j'espère que ça ne gène pas trop les gens. J'espère qu'on leur donne des humeurs formidables. Ca parait très bête, on est très sunshine, mais on essaye de faire en sorte que la musique prenne le dessus sur tout, tout le temps. Ça nous est tous arrivé d'être malheureux des fois, d'avoir des moments pourris et la musique permet de régler ça. Et c'est pas parce qu'on a les cheveux longs qu'on se la joue rockeurs intouchables ou quoi que ce soit. On peut discuter, se voir et échanger des idées grâce à la musique. Ça peut paraître très mièvre encore une fois mais on espère donner aux gens l'envie de danser tout le temps. Ce soir on va déjà essayer de faire bouger les gens au maximum, après j'espère que vos lecteur taperont au moins du pied. 

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4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 14:30

 

 

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   Утро(à prononcer "Outro") semble correspondre à la fragile définition de ce qu'on appelle un bon groupe, denrée si rare de nos jours, sans que l'on puisse réellement définir ce qui nous a tapé dans l'oeil (ou plutôt l'oreille). Mais le web 2.0 c'est beau alors sans bouger de notre petit pays on est allées voir se qui se tramait du coté de Rostov-on-Don. L'influence post punk est difficile à nier et c'est dans la langue de Tolstoï qu'ils ont décidé de chanter. Ajoutant un coté encore plus mystique à cette formation qui ne figure à ce jour sur aucun label. C'est dans ces moment là que l'on se dit qu'on devrait tout quitter et créer un label "Clandestines". Un jour peut être... 


 

Qui êtes vous?

Nous sommes Утро, un groupe de 5 jeunes du sud de la Russie, plus précisément de la ville de  Rostov-on-Don. Avec Alex au Clavier, Max à la guitare, Romain à la batterie, Arin à la basse et Vlad à la voix.


"Утро" veut dire matin en français, pourquoi avoir choisi ce nom?

C’est le nom d’un groupe new wave Russe, Megapolis.


C’était une évidence pour vous de chanter en russe?

C’était vraiment important. On essaie vraiment de faire de la bonne musique avec des textes en russe. C’est un peu un défis pour nous.


Notre russe n’est pas encore parfait, vous pouvez nous expliquer de quoi parle vos chansons?

Toutes les chansons que nous avons écrites concernent le paganisme, le mysticisme, et l’occultisme


On est pas encore au point niveau scène musicale russe. Que pouvez vous nous en dire?

En Russie, 90% des groupes indé font de la merde. Mais il y a quelques  groupes qui s'en sortent pas mal et que l'on apprécie comme Komba-Bakh, Obshegitie qui chantent en russe. D’autres en anglais comme Manicure, Human Tetris,ou  Publics. Je pense que c’est tout.


Que penses tu de la comparaison que le gens peuvent faire entre Утро et des groupes comme The Horrors, O’Children ou New Order?

On n'est pas vraiment fans de O’Children mais les Horrors sont vraiment cool et les New Order sont parfaits. Il y a plein de groupes indés anglais que l’on apprécie mais également italiens comme Soviet Soviet. Ces comparaisons ne nous gênent donc pas, au contraire.


Comment en êtes-vous arrivez à la pop culture?

En fait on n'a jamais été dedans. La culture russe est vraiment riche alors on espère éviter la culture pop.


Qu’est-ce que vous détestez le plus dans la culture contemporaine?

Rien. Si vous nous donnez des glaces gratuites on peut à peu près tout apprécier.


Quelle influence pensez vous avoir sur la jeunesse en Russie?

Peut être qu’il regarderont Andrei Rublev (film de Andrei Tarkovsky, ndlr) ou qu’ils se couperont les cheveux plus court…

Des plans pour cet été? Une tournée européenne?

Nous ne pensons pas que Утро aura du succès à l’étranger. On prévoit donc  d’enregistrer un album et de faire des concerts à travers la Russie.

 

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29 avril 2010 4 29 /04 /avril /2010 13:43

 

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Les Clandestines aiment vivre dangereusement C’est sans aucune hésitation que l’on se lance à l’attaque des reptiles de la côte ouest au rock décomplexé pour une interview express.



Qui êtes vous?
Brandon: Crocodiles c’est avant tout Charles Rowell et Brandon Welchez. On a commencé en avril 2008

La pochette de votre EP « I wanna Kill » rappelle un peu « Goo » de Sonic Youth. C’est une de vos influences?
Je pense que l’on est plus influencé par the Sonics et Big Youth que par Sonic Youth


A travers vos vidéos on a l‘impression que vous évoluez dans un univers assez sombre.
 Un clip en Noir & Blanc revient moins cher. On a fait nos vidéos pour moins de 20$ chacune.

 
On a entendu dire que vous étiez en plein enregistrement.  Où en êtes vous?
On est en pleine écriture, on a pas mal de démos et on va pas tarder à rentrer en studio avec James Ford en Mars. On a déjà terminé une douzaine de chansonS depuis que l’on a arrêté de tourner en décembre mais on n’en gardera que 9 ou 10 pour l’album. On déteste les albums trop longs.

 
Pourquoi avoir choisi James Ford pour votre prochain album?

Nos managers pensaient que c'était une bonne idée que l'on travaille ensemble. Je le connaissais un peu et il avait entendu parlé de nous. On s'est rencontrer à l'occasion d'un concert de Simian Mobile Disco à San Diego pour parler un peu musique et du type d'albums qu'on avait envie de faire. On s'est vraiment bien entendu et il  en connait pas mal sur la musique expérimentale allemande des années 70, la production Dub et les débuts de la musique électronique, c'est vraiment impressionnant. Alors on lui a passé quelques démos sur lesquelles il a fait un super travail  et on a donc décidé de travailler ensemble.

Que voudriez vous que les gens fassent en écoutant votre musique?

Fumer un joint , lire un livre ou danser dans leur chambre…


Quelle est votre dernière action « Clandestine » ?
On est tous les deux très discret, si on avait fait quelque chose de manière clandestine ça resterait un secret.

Vous connaissez des groupes français?
Oui! ! Françoise Hardy, Métal Urbain, Serge et plein de trucs. Je sais que c’est un peu cliché mais bon sang…

Quel est le meilleur endroit où vous aimeriez jouer?
Mexico, notre meilleur concert pour l’instant. On a hâte d’y retourner

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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 15:30




 

 Three Trapped Tigers





Tom, au clavier, nous éclaire le temps de quelques questions sur ces 3 fauves de la scène musicale londonienne qui font encore figure d'outsider.



 

 

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Pourquoi Three Trapped Tiger? 

C'est une nouvelle cubaine que j'ai lu il y  a quelques années lorsque j'étais en tournée avec un autre groupe. Je cherchais un nom de groupe et un des mecs de mon ancien groupe le trouvait cool. Alors j'ai interpellé quelques potes en leur disant:  "Hey! T'as entendu parlé de ce nouveau groupe Three Trapped Tigers?". Personne n'a hurlé ou dit que c'était stupide alors je l'ai gardé. Aucun d'entre nous aimait au début mais ce n'est qu'un nom et je pense que ça résume assez bien le groupe. Avant on était 4, c'était un peu étrange.

 

 

Que dirais tu à quelqu'un qui n'aurait jamais entendu un de vos morceaux? 

 Je lui dirait qu'il risque d'aimer ou de carrément détester. C'est fort, chargé d'émotion et assez difficile à décrire. On a des éléments rock, électroniques, dance , jazz, classiques et exactement dans cet ordre!

 

 

Pense tu que TTT fasse parti  de la scène "Math Rock"?

Non. Je ne pense pas qu'on appartienne à une scène. Déjà, je ne pense pas qu'il y ait une grosse  scène math rock en ce moment. Les rares qui existe comme à Oxford ne nous ressemble pas,on ne se sent pas vraiment concerné. On est bien sûr influencé par quelques groupe qui y jouent mais même Si ça peut sembler étrange cette influence est plus professionnelle que musicale. C'est comme si l'existence de cette scène avait rendu plus facile pour les groupe comme nous de trouver un public qui apprécie notre musique et d'être soutenu par des promoteurs

 

 

Que faisiez vous avant d’avoir ce groupe?

 Matt et Betts faisaient des études de musique et ils ont joué dans plusieurs groupes depuis leur 15 ans. Je n'ai pas étudié la musique bien que j'ai toujours voulu être musicien. 

Avant de faire parti du groupe Matt et moi étions dans un groupe où l’on faisait surtout de l’improvisation et on collaborait avec des groupe de la scène indépendante londonienne.

 

 

Écoutez vous des groupes qui pourraient nous surprendre?

Carrément! 

On est très ouvert musicalement . Betts et moi sommes de très grands fans de Springsteen. Je pense qu'il citerait également Pantera et Septura comme deux de ses groupe favoris de tous les temps. Pour Matt ce serait les Red Hot Chili Peppers et il est aussi un grand fan de hip hop (il peut réciter des album entiers de Snoop Dog si tu lui demande). Matt et Betts aiment beaucoup le funk ce qui ne se ressent pas dans la musique du groupe. Et moi je n'écoute que de la musique classique depuis que j'ai 16 ans. Je suis également un grand fan de U2 ce qui est la chose la plus ringarde que l'on puisse avouer à Londres aujourd'hui.

 

 

Tes souhaits pour 2010?

Par rapport au groupe écrire un album qui nous ressemble. J’espère que ce sera une expérience amusante et enrichissant. 

Pour le reste ce sera sympa de voyager un peu et de ne plus avoir  l’impression que l’on va droit dans le mur à chaque fois que j’ouvre un journal.

 

 

Un dernier mot?

Achetez tous nos CD et tout ce qu'on met en vente peu importe l'endroit! 

 

 

 

--

http://www.myspace.com/threetrappedtigers

www.myspace.com/bloodandbiscuits

 

 

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22 août 2009 6 22 /08 /août /2009 16:52

Mois de juillet, pleine après-midi, journée ensoleillée, jardin du Luxembourg.
Rendez-vous avec Morgan Manifacier. 
En pleine tournée, de passage éclair à Paris, le français exilé en Californie nous accorde quelques heures.
Heures que nous mettons à profit pour tenter de savoir ce qui le meut, ce qu'il entreprend, ce qu'il projette...



Comment as-tu commencé la musique ?

 J’ai commencé la musique quand j’ai commencé à en avoir marre de jouer au foot avec les mecs du village d’où je viens. Je suis d’Avignon, d’un petit village qui s’appelle Barbentane où tout le monde ne faisait que jouer au foot ou fumer des joints. Alors, j’ai commencé à faire du piano avec une espèce de vieille femme qui habitait là, ma mère m’a dit qu’elle pourrait me donner des cours le mercredi après-midi. Ensuite, j’ai commencé à m’intéresser plus à la guitare. Je suis monté sur Paris et mon oncle m’a emmené à Pigalle acheter une guitare pas très chère, genre 150€. J’ai commencé à jouer, mais je n’ai pas pris de leçons parce que je n’avais pas envie, ensuite parce que je n’avais pas d’argent et  que je n’avais pas le temps forcément. J’étais un peu loin de tout ; il fallait aller sur Avignon, prendre le bus qui ne venait pas souvent, c’est tout un autre contexte. J’ai donc préféré apprendre tout seul et c’est un peu comme ça que ça a commencé.

 

Une tranche d’âge pour toutes ces choses..
 J’ai acheté ma première guitare, je devais avoir 14ans et demi. Et le piano, c’était en 5ème, donc je devais avoir 10ans.

 

Quel a été l’élément déclencheur ?

 C’est quand je suis allé aux Etats-Unis pendant dix mois. Je suis allé à un concert des Cold War Kids. C’était à San Francisco dans une salle qui s’appelle The Fillmore, qui est vraiment super parce que chargée d’histoire. Led Zeppelin avait joué là bas et plein de groupes des 70s, comme les Who y sont passés. Et j’ai vu ce mec là, avec une voix complètement folle, parce qu’il a une voix folle ce mec, faut le dire. Il chante en voix pleine et super aigue, enfin c’est incroyable. C’est quand j’ai vu ces mecs là prendre autant de plaisir sur scène que je me suis dit pourquoi pas tenter de faire un truc comme ça.

 
Comment se sont forgés tes goûts musicaux ?
 Il faut dire que j’ai écouté pas mal de mauvaise vib quand j’étais plus jeune, dans le sens où je ne viens pas vraiment d’une famille de musiciens. Mes parents aiment bien la musique mais ce n’était pas vraiment important dans ce qu’on vivait à la maison. D’ailleurs, je me rappelle, le 1er CD que j’ai acheté c’était Cinquième As de Mc Sollar, qui reste un bon CD n’empêche. Après, j’ai commencé à écouter de la musique classique parce que c’est tout ce que j’avais en CD. Et puis j’avais des potes qui écoutaient de l’espèce de punk bizarre… enfin des trucs un peu différents de ce que je fais aujourd’hui.
Et c’est quand je suis parti aux Etats-Unis que j’ai commencé à vraiment découvrir les racines du blues et de la folk. Là, j’ai connu plein de gens qui faisaient de la guitare mais pas qu’un peu, qui avaient un très très bon niveau et qui m’ont fait découvrir pas mal de choses musicalement. Donc, c’est surtout grâce à des rencontres je pense.

 

Quelles sont tes principales influences, par rapport à ce que tu fais aujourd’hui ?

 Il y a un type qui m’influence tout le temps, c’est le mec avec qui je suis en tournée, qui s’appelle Travis Vick, qui a 19ans et qui est un excellent musicien avec une super voix. Il a vraiment un super jeu de guitare et il m’a toujours impressionné.

Sinon, par rapport à ce que je fais ; je dirais Bon Iver, Au Revoir Simone même si ça ne se voit pas trop. Et puis Neil Young, j’adore vraiment Neil Young.

      
Y a-t-il des artistes avec qui tu aimerais particulièrement collaborer ?

Oui, bien sûr. J’aimerais collaborer avec Neil Young (rires), ce serait sympa. Mais je collabore vachement avec Travis, donc c’est déjà pas mal.

 

Et le rêve, le duo super intéressant, ce serait ?

 Avec Justice. J’aimerais bien faire un duo avec Justice, ce serait une bonne expérience de vie.

 

Ta conception d’une réussite musicale ?

 Galérer, c’est vraiment dur; donc pour objectif premier je dirais ; payer mon loyer à la fin du mois. Sinon, j’aimerais pouvoir rester complètement indépendant par rapport à ce que je fais aujourd’hui. Plein de gens le disent, mais c’est parce que c’est vrai. C’est important, parce que quand on voit les gens qui tournent dans les majors et qui font de la soupe, ça fait un peu peur. Le premier album de Coldplay par exemple est bien, mais disons que par la suite… je n’ai pas été surpris par Viva La Vida. Alors qu’il y a des artistes comme Radiohead qui ont fait un dernier album encore meilleur que le précédent. C’est comme Sigur Ros qui a fait un dernier album magique, alors que les précédents étaient déjà superbes. Et c’est ça que j’aime chez les grands artistes comme ça, ils arrivent toujours à surprendre les auditeurs, même s’ils ont fait des choses incroyables auparavant. J’aimerais pouvoir faire ça.

 

Chanter seul, une évidence ?

 Ca s’est imposé parce que je bouge tout le temps. C’est très compliqué de trouver des musiciens qui bougent avec moi, surtout à notre âge où on est tous en quête de savoir ce qui va se passer dans notre futur. Le groupe que j’ai en ce moment c’est Travis et mon pote qui s’appelle Steve qui est aussi américain. On tourne ensemble en ce moment. Ils connaissent les chansons et ils savent comment ça se passe. Après si j’ai la possibilité de rencontrer des musiciens et de rester avec eux, parce que je n’habite pas très loin de chez eux et qu’on est un peu dans la même optique musicale et personnelle, je pense que ça serait intéressant ; surtout en live. Mais ça ne m’empêcherait pas de faire des concerts en solo. J’apprécie vraiment de faire des choses seul, parce que ce sont mes chansons à moi et que je sais ce qu’elles me font ressentir à moi et ce que j’ai envie de faire ressentir aux gens avec qui je chante.

En ce sens, je pense que c’est différent de composer dans un groupe parce qu’il faut mettre toutes les têtes ensemble et se décider à travailler ensemble et moi j’aime quand même avoir mon propre truc.

 

 On aurait tendance à concevoir ta musique comme quelque chose d’assez folk ; est ce que tu confirmes la tendance ou est ce que tu la qualifierais comme plus complexe, ou au contraire moins catégorisée ?

 C’est marrant parce qu’on m’a posé un peu la question. On était sur le Pont des Arts avec plein de gens bourrés partout, c’était assez rigolo. On a posé la question à Travis et à moi  « est ce que le concert s’est bien passé etc, et vous faites quoi comme type de musique ? » Et Travis a répondu, « on fait de la folk mais en moins chiant » (rires). Donc, je pense que ça peut être dans la catégorie folk parce que je ne me placerais pas du tout dans la catégorie rock ou pop. Peut-être folk indépendant, mais je n’aime pas trop catégoriser. En tous cas, je confirme tout à fait cette tendance folk.

 

Tes disques du moment ?

 D’abord, il ya For Emma, Forever Ago de Bon Iver, c’est sûr. Toujours Across de Justice qui tourne. J’écoute aussi le dernier album de Grizzly Bear. Alopecia, l’album de Why ?, groupe qui fait des musiques pas vraiment électroniques, mais en tous cas toujours parlé, tendance rap, c’est vraiment terrible.

      
Qu’est ce que ça t’apportes, par rapport à ce que tu fais, Justice et la musique électronique en général ?

 Justice m’apporte énormément sur les rythmes et les contretemps, c’est super super intéressant à travailler surtout au niveau de la guitare. Quand tu fais des contretemps en guitare, c’est extrêmement plaisant à l’oreille. Et puis j’aime surtout les rythmes des beats de Justice.

Sinon, je suis un grand fan de musique électro. D’ailleurs, je ne suis pas content parce qu’il y avait Calvi on the rocks le 3 juillet et j’habite Calvi donc j’aurai pu y aller. Il y avait  une grosse programmation ! Il y avait Busy P et toute la prog d’Ed Banger. C’est un peu chiant, j’aurai bien aimé être là..

 

Tes albums favoris ?

 Tropism de Bexar Bexar qui est de Dallas au Texas. Après, il y a Music For Tourists de Chris Garneau, un super CD. Aussi, le premier album de David Bowie. En fait, j’adore toujours autant David Bowie et je trouve vraiment son évolution super, il a bien su gérer sa carrière. J’ajouterai Robers and Cowards de Cold War Kids. Dernier album favori, Cinquième As de Mc Sollar, j’adore définitivement ce CD. (rires).

 

Ta première scène ?

 Ma première scène était en novembre 2007, c’était dans un café qui s’appelle le Queen Bean Coffee en Californie. C’était un open mic, j’ai fait trois chansons mais je ne sais plus trop lesquelles. J’ai du jouer  « A la Faveur de L’Automne » de Tété et deux autres chansons. C’était vraiment super parce que cette nuit là, j’ai rencontré plein de gens qui faisaient parti de la scène californienne de la Vallée centrale et c’est un très bon souvenir.

 

Qu’est ce qui te plaît à Paris ?

 Ce qui me plaît à Paris, c’est que si tu croises quelqu’un dans le métro, jamais il ne te dira bonjour alors que si tu le croises dans une soirée, il te sautera dessus limite ; ça me fait marrer ça.

J’aime bien marcher dans Paris en vrai, je ne sais pas où je vais en fait, parce que je ne suis pas parisien et j’adore tomber sur des endroits super sympas. La dernière fois je suis tombé sur le Luxembourg, c’était terrible. Il y avait des photos partout parce qu’il y avait une expo. Ouais, marcher dans Paris, c’est vraiment bien. Ce qui est rigolo c’est que  ça fait maintenant 10 ans que mon père est parisien et il connaît à peu près tous les bons restaurants et les bons trucs où aller ; mais la dernière fois on s’est perdu parce qu’on était allés au concert de Soko à côté du Pop In. C’était un concert qu’elle avait annoncé deux jours avant. On est tombés sur une espèce de mec qui faisait du couscous, on ne connaissait pas du tout et c’était super bon. Euh… comme quoi on peut toujours avoir des surprises et c’est ça qui me plaît dans Paris.

 

Tu penses que les Etats-Unis ont eu une grande influence sur ta musique ?

 Ah oui, ça a complètement changé ma conception de la musique. Totalement. Dans le cadre dans lequel je suis parti, il y a eu une espèce de phénomène de remodélisation dans le sens où j’étais vraiment coupé de tout : de ma famille, de mes racines. Je ne pouvais pas revenir entre temps donc ça a été dix mois d’un coup et je n’avais pas forcément l’argent pour téléphoner en France. Ca a été un total renouveau. C’est comme si je réapprenais à faire de la musique, à écrire des chansons et rencontrer des gens.

D’ailleurs, je ne rencontrais pas les gens de la même façon qu’en France, et on ne restait pas en contact de la même façon non plus. Ca a complètement changé ma vision de la vie en général. Et ça change forcément l’acte de créer dans la composition musicale. Dans mon expérience ça s’est passé comme ça.

 

Parti pour la musique ?

 Je suis parti parce qu’à la base, comme 99% des étudiants je ne savais pas quoi faire, que je n’avais pas un très très bon dossier au lycée et je n’étais pas prêt à venir vivre sur Paris. D’ailleurs, je ne suis toujours pas prêt à venir habiter sur Paris. Ici, tout va trop trop vite, c’est assez impressionnant.

En général, surtout quand je suis en Corse, j’ai beaucoup de temps pour moi ; pour penser, boire mon café, fumer ma cigarette. Et je n’ai pas l’impression que j’aurai le temps de faire ça ici. Et puis je me connais: j’irai tout le temps prendre des cafés dans des terrasses et prendre le métro, et ça coûte cher. Je ne me contrôlerais pas et je sais qu’à la fin du mois, ça aurait été super super dur. Je ne suis pas encore prêt à vivre à 45 000 à l’heure en fait.

 

Tu comptes retourner aux Etats-Unis ?

 Oui. Normalement, je dois y retourner fin aout pour 4 ans d’études dans une université à Oakland qui est à un pont de San Francisco.

 

Un peu le berceau de la folk… 

 Un peu, ouais. D’ailleurs il y a toujours des quartiers hippies en Californie, c’est assez rigolo. Mais l’avantage de cette situation, c’est que je ne suis pas du tout obligé de rester là bas donc si j’ai envie de partir pour les vacances, si j’ai un peu d’argent, je pourrai très bien revenir pour trois semaines ; faire deux-trois dates sur Paris, revenir voir ma famille. Ce n’est plus une barrière du tout.

Et je vais étudier la musique ; vu que je ne l’ai jamais apprise, ça m’intéresserait pas mal de l’apprendre maintenant.

 

Qu’est ce qui a traversé l’océan avec toi quand t’es rentré des Etats-Unis ?

 Spirituellement ? J’ai ramené de l’amour. Quand je suis parti, j’avais beaucoup de désarroi en fait, je ne savais pas trop ce qui allait se passer dans ma vie à ce moment là. Le fait que ce que j’entreprenais ait une signification m’a apporté un peu de sécurité. Donc forcément, dans ma vie ça m’a apporté plus d’affection pour ma famille, de la reconnaissance. Mais ça m’a aussi apporté des déceptions dans le sens où je me dis que si j’ai pu le faire là bas, pourquoi je n’aurai pas pu le faire ici ? Qu’est ce qui se passe en France aujourd’hui pour qu’il y ait un tel blocage par rapport à l’interaction entre les gens ? Parce que c’est vraiment moins compliqué de partager des choses, de rencontrer des gens et de faire vivre sa musique là bas que ça ne l’est ici pour moi ; alors qu’ici il y avait déjà une base et que là bas il n’y avait rien. Quand je parle de base, c’est par rapport à l’expérience et dans la musique et dans la base médiatique. Je n’avais pas de MySpace quand je suis arrivé là bas et j’ai quand même pu faire plein de concerts et enregistrer le CD. En France, je n’aurai pas eu de MySpace, je n’aurai jamais pu faire de date à Paris.

 

Qu’est ce qui revient souvent quand on parle de toi ?

 Euh... mes cheveux. C’est incroyable, tout le monde est obsédé avec mes cheveux spécialement mes parents (rires), ma mère ne le comprend pas. Mais il faut que je les coupe parce que ça commence à devenir un peu long là. A chaque fois je m’excuse pendant mes concerts ; « excusez-moi pour mes cheveux. Je sais, vous vous demandez, mais pourquoi ? » .

Sinon, je me rappelle qu’une fois, une fille m’avait envoyé un message pour me dire que ma musique avait un effet hypnotique sur elle. C’est revenu 4 ou 5 fois et ça m’a fait un peu peur en fait. Je ne vois vraiment pas en quoi ça peut être hypnotique. A moins que tu sois dans une très mauvaise situation ou vraiment en dépression…

La seule vraie critique que j’ai eue c’était par une fille que j’avais rencontrée, elle m’avait dit que ça sonnait un peu trop enfantin, ce que je peux comprendre quand on écoute des choses plus rock’n’roll ou un peu moins soft je dirais.

 

Tu ne trouves pas quelque chose d’assez nostalgique dans ta musique ?

 Ah si complètement. Mais je vis dans la nostalgie, toujours. J’ai beaucoup de mal à regarder devant moi dans le sens où la nostalgie a été à la base de tout ce que j’ai écris en fait. Même si il y a des chansons comme « I Lost My Dog » qui a une base super gaie ; le moment où je l’ai écrite était un moment très dur. Il y a beaucoup de nostalgie dans ce CD mais c’est en même temps ce que moi j’aime écouter. J’adore écouter des artistes nostalgiques parce que ce qu’ils racontent sont des histoires vraies en général et qui me touchent moi personnellement beaucoup plus que « I Kissed a Girl » de Katty Perry ou « Womanizer » de Britney Spears.

 

De quoi parlent tes chansons ?

 Ca va sonner un peu récurrent mais c’est vrai que ça raconte des moments qui m’ont laissés le cul par terre, excusez moi l’expression. Ce sont des moments ou des personnes qui m’ont fait réaliser que je pouvais faire un pas vers l’avant, sans forcément faire de pas vers l’arrière. « Red Moon », c’est une chanson qui raconte un rêve que j’ai eu un jour et qui m’a complètement bouleversée et puis, il y a une chanson qui raconte une histoire vraie et qui est complètement plongée dans un drame de vie. Donc, en général mes chansons parlent de moments que j’ai vécus ou de personnes que j’ai rencontrées.

 

T’as pas été tenté de reprendre un peu des chansons pop comme beaucoup d’autres artistes ?

 La seule reprise que j’ai faite et que j’ai pu mettre sur MySpace, c’était « Life on Mars ? » de David Bowie qui est vraiment une superbe chanson. Mais sinon je ne vois pas vraiment le but de faire une reprise pop. Ce que j’avais apprécié chez Julien Doré, c’est qu’il avait repris « Moi, Lolita » ; j’ai trouvé ça choquant mais ça m’a plu. Mais jamais je ne pourrais faire ça.

Bon, j’ai fait une reprise pop je dois l’avouer ; c’était « Hot and Cold » de Katty Perry. D’ailleurs je vais peut-être l’enregistrer. En fait, des connaissances m’ont proposé de faire une chanson dans une chambre de leur appartement. Le principe, c’est qu’un artiste vient, fait une chanson, l’enregistre et la met sur Youtube. Ils ont eu Cocoon et plein de petits artistes sympas. Ils m’ont invité à le faire. Je suis passé par Clermont-Ferrand et j’ai enregistré « Hot’n’Cold » ; elle sera peut-être en vidéo sur Youtube. Mais sinon, c’est vrai que je préfère me concentrer sur mes compositions à moi plutôt que de faire des reprises pop ou autre d’ailleurs.

 

Des projets sur le feu ? 

 On est en train d’essayer de finir de tourner le documentaire qu’on a filmé pendant la tournée. Je ne sais pas si on va vraiment le sortir en DVD, ça serait pas mal de mettre des petites vidéos. Mais le gros projet reste l’enregistrement du prochain CD qui se fera surement encore en Californie, là où j’ai enregistré mon premier disque. C'est-à-dire dans la maison d’un ami, qui enregistre souvent des gens. Je le ferai donc toujours avec les mêmes personnes. Mais ce qui va changer, c’est le fait qu’on ait été séparé puis remis ensemble, donc on a évolué chacun de notre côté un petit peu différemment et on va essayer de partager ça et de faire quelque chose de différent du premier CD.

Moi je l’aime beaucoup ce CD mais c’est vrai que j’aimerais faire quelque chose d’un peu plus crade dans le jeu de guitare, un peu plus bluesy. Un nouvel EP à venir donc.

Pour les dates, l’enregistrement est prévu fin septembre. D’ailleurs j’ai déjà le titre du CD, je pense savoir combien il y aura de chansons dedans et il sera surement disponible mi-octobre. Je vais en parler avec Believe, mon espèce de label indépendant et mon directeur artistique, et je pense qu’on le fera sortir mi octobre aux Etats-Unis et fin octobre en France.

 

Est-ce que c’est un rêve pour toi de signer dans une grande maison de disques ou est ce que tu préfères rester dans un petit réseau indépendant ?

 Je n’ai pas réalisé ma tournée avec des managers etc, je travaille un peu tout seul en ce moment. Sauf pour la promotion, Believe s’en occupe un peu et m’a par exemple mis « Red Moon » sur la compilation ; ils m’ont aussi mis en artiste du mois sur un site de musique qui s’appelle Musicme. Alors signer, oui j’aimerais bien parce que ça me permettrait d’avancer encore et ça pourrait déboucher sur pas mal de choses, mais tout en restant éloigné de tout ce qui est majors etc. Même concernant les labels indépendants, je suis un peu retissant de temps en temps, parce que tu ne peux jamais savoir à l’avance lequel sera le mieux pour toi. C’est en réflexion, quand je saurai je vous en parlerai, mais pour l’instant je n’en ai aucune idée.

 

La question que tu aimerais qu’on ne te pose pas ?

 Je  n’ai pas fait 10 000 interviews non plus mais je n’aime pas répondre à la question « tes plus grands disques » parce que je ne sais jamais à quoi penser et là je suis sûr que je vais rentrer chez moi et je vais me dire « putain, j’ai oublié de leur dire ça, fait chier, merde ! » (Rires). C’est vraiment la question à laquelle je n’aime pas répondre… désolé ! (rires).

 

Les échos sur tes concerts ?

 Ca peut paraître peut-être prétentieux mais je n’ai jamais eu de mauvais échos. Bon, je n’ai pas fait des centaines de salles non plus, donc je n’ai peut-être pas eu trop l’occasion de me planter, mais j’essaye vraiment de faire de mon mieux parce que c’est super important de faire un super concert parce que ça laisse un super souvenir.

Il y a des concerts où ça ne s’est pas très bien passé. C’était à Lille, il y a quelques jours, le son était vraiment affreux et il faisait super chaud. J’ai eu deux/trois problèmes avec ma guitare et je n’arrivais plus à l’accorder, c’était un gros bordel ! J’ai passé cinq vraies minutes à accorder ma guitare pendant que Travis racontait une histoire et c’était super super embarrassant. Mais, à part ça, ça s’est plutôt bien passé.

Mais c’est vrai que quand t’es dans une galère, tu sais que l’auditeur n’écoutera pas forcément ce que toi tu voulais lui faire écouter et ça te laisse une mauvaise impression, tu penses que tu pourrais faire mieux etc. C’est important pour la confiance de quelqu’un qui fait de la musique de savoir  qu’il a fait de son mieux et que ça a rendu pas mal. Sinon, c’est plutôt dur pour le mental.

 

Jamais de gros problèmes sur scène ?

 Genre perdre mes moyens des trucs comme ça ? Non, jamais. Je fais pas mal de blagues, même si ça peut paraître bizarre sur mes cheveux, des trucs comme ça (rires). Je discute avec les gens sur scène parce que tu ne peux pas du tout avoir la même conversation avec un mec avec lequel tu bois un café, qu’avec quelqu’un qui fait de la musique sur scène ou quelqu’un qui vient écouter dans une salle de concert. C’est vraiment super particulier et c’est super cool, vraiment génial.

 

Et tu n’as pas peur qu’avec le temps, tout ça disparaisse un peu ?

 Ah non, moi s’il le faut je débranche ma guitare et je chante au milieu. Il ya plein de gens qui gardent ça. Il y a un mec qui m’impressionne, c’est le chanteur des Fleet Foxes qui, quelques fois débranche sa guitare et gueule et chante avec les gens, et c’est super. Je pense que vraiment si tu te donnes et que tu mets du cœur dans ce que tu fais, il y aura toujours un moyen d’établir un contact avec les gens sur scène, même s’il n’y a pas forcément de dialogue, il y a toujours une espèce de lien.

Il suffit de voir les Beatles, ils ont fait des stades et tout ça et ils racontent qu’en interview, il y avait quand même pas mal de contacts avec les gens, moi ça m’impressionne.

 

Ce que tu préfères dans la musique ?

 C’est l’après live. Relationnellement, c’est le plus intéressant parce qu’il y a quand même des gens qui viennent me voir à la fin. Et c’est à ce moment là que tu discutes et à ce moment là que tu rencontres des gens et qu’il y a un certain nombre d’opportunités qui s’ouvrent à toi. Et puis d’entendre que tu as fait un bon travail, c’est super réconfortant et c’est vraiment ce qui te pousse à continuer.

Autre chose, quand tu collabores avec des artistes sur un enregistrement et que tu écoutes après ce que ça donne, t’es vraiment content et là tu te sens vraiment pousser des ailes, c’est génial ! T’entends plein de détails auxquels t’aurais pas pensé. Ce mec là s’est dit, tiens on va faire ça, il le fait et toi tu n’es pas au courant. T’écoutes après et tu te rends compte que ça donne une forme particulière à la chanson, c’est super émouvant. Ca te montre qu’il y a des gens qui font les choses dans ton sens et dans le relationnel c’est super cool.

 

Que dirais-tu aux gens qui vont lire cette interview ?

 Il ya plein de gens qui m’ont envoyé des messages après les concerts et qui m’ont dit « c’était super, je me suis régalé et j’ai passé un super bon moment. Par contre, je ne suis pas venu te voir après le concert parce que j’avais trop peur ». Alors ça déjà, je n’ai pas compris ; parce que je ne m’appelle ni Bono ni Thom Yorke. Alors, venez me voir à la fin du concert si vous voulez me dire quelque chose ou m’acheter un CD ; venez me voir, il n’y a pas de soucis quoi. Je ne vous mangerai pas et je vous donnerai un sourire. Ca m’est arrivé quelques fois et je trouve ça dommage. Si quelqu’un vient me voir juste pour me dire « c’était cool aujourd’hui » ; ça fait chaud au cœur et c’est rassurant, parce qu’on ne sait jamais vraiment comment ça s’est passé depuis la scène. 

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11 juillet 2009 6 11 /07 /juillet /2009 12:00

Clandestines:
D'Abord les présentations qui fait quoi dans le groupe?

Victor: Je suis bassiste,  je vais faire des choeurs aussi si j'arrive à chanter. Je suis arrivé dans le groupe en décembre. Ils cherchaient quelqu'un pour jouer de la basse et voila!
Alex: Et pour compléter je dirais qu'on a testé plein de bassistes avant qui étaient tous des gros blaireaux et on est tombé sur Victor qui est  un super bassiste. Donc moi c'est Alex, le guitariste et puis les instruments indiens qu'il y aura après.
Pierre: Moi je suis batteur et j'étais avec une autre personne (qui est partie du groupe) et  on cherchait à monter un groupe donc on a rencontré Alexandre et ensuite Victor.

C: Le Groupe s'est formé comment et quand?
Alex:  Une partie du groupe, Pierre, Bertrand (l'ancien chanteur) et moi, s'est plus ou moins rencontrée à un concert d'Oasis au Bataclan en Novembre de l'année dernière. De fil en aiguille on s'est dit qu'on allait former un groupe et on a commencé avec un bassiste qui était un ami de Bertrand mais qui ne correspondait pas trop à ce que l'on voulait faire musicalement mais qui était pourtant bon. C'est alors que Victor est arrivé et on était au complet. On peut dire aussi qu'en Mai avec Bertrand ça s'est très mal passé et on a changé de chanteur on a rencontré Hugo qui est donc le nouveau chanteur.

C: Pourquoi avez vous choisi de vous appeler Pete and Repeat? C'est par rapport à la blague anglaise de Pete and Repeat ou un hasard total?
Alex: Déjà, il n'y a aucun rapport avec un quelconque Pete qui existe. Aucun rapport avec Pete Doherty, je n'ai rien contre lui personnellement mais il n'y en a pas. Quand on écoute notre musique on voit bien qu'il n'y a aucun rapport , ni avec aucun Pete qui existe même pas Pete Sampras et pourtant on en est fan.
Victor: Pete c'est Pierre
Pierre: En fait c'est moi Pete
Alex: Et lui il s'appelle Pierre donc peut être en anglais il y a un rapport avec ça, un petit jeu de mot. Sinon c'est surtout pour la sonorité parce qu'on trouvait cela pas mal ça se retenait bien.
Pierre: et tous les grands groupes ont un jeu de mots: les Beatles, Les Rolling Stones
Pierre: U2 aussi

C:Vous ne connaissez pas du tout la blague sur Pete and Repeat?
Alex: Si on la connaît
Victor: On la connaît beaucoup trop bien même, c'est assez débile
Pierre: Le truc c'est qu'il n'y en a pas qu'une
Victor: Au studio il nous la font tout le temps
Pierre: ça dépend laquelle
Alex: La blague la plus vaseuse qu'on nous ait fait dessus c'est "Pète et Répète" elle est vraiment pas drôle.

C: C'est votre premier groupe?
Victor: Non moi ce n'est pas mon premier groupe j'ai commencé vers 15 ans par un super groupe de pseudo métal et je venais de commencer la basse en fait donc c'était assez catastrophique surtout en concert mais c'était assez marrant. Après j'ai fait un autre groupe de métal progressif avec des reprise de Dream Theater ( groupe de métal américain) quelque chose pour quelques concerts et en fait Pete and Repeat c'est le groupe le plus sérieux pour l'instant.
Alex: Moi pareil j'ai eu un groupe avant où l'on faisait surtout des reprises enfin on faisait pas trop de compositions et ouais Pete and Reapeat c'est le premier groupe vraiment sérieux.
Pierre: Moi c'est mon deuxième groupe

C: Vous vous situerez où musicalement?
Alex: A Paris (rire). Musicalement? Dans nos influences?Je ne sais pas . Ce qui est marrant c'est que selon les personnes ils disent des choses vraiment différentes. Il y a des gens qui vont dire que l'on sonne comme des Rolling Stones....

C: Alors sur votre page MySpace, on peut voir vos principales influences, mais quelles sont celles qui vont ont définitivement décidé à monter un groupe? Disons les 4 groupes qui vous influence le plus ?
Alex: The Brian Jonestown Massacre, Oasis, Les Rolling Stones, Les Kinks et les Arctic Monkeys pour dire un groupe moderne
Pierre: Les Beatles, Les Who, U2, Blur, et un dernier les Dandy Warhols
Victor: J'écoute beaucoup de choses assez différentes, beaucoup de métal, du métal progressif surtout, mais sinon les groupes qui m'ont le plus influencé ce serait Pink Floyd, A Perfect Circle (un groupe de métal progressif) après les Beatles et tous les classiques Led Zep etc... ça m'a bercé pendant mon enfance on va dire. Beaucoup de groupes des années 70 ou 60 sinon dans les nouveaux groupes  on ne les citera pas maintenant car ils sont trop nombreux.


C: C'est quoi le truc le plus  dingue qui vous soit arrivé sur scène?
Pierre: Alex a pété deux cordes en un concert, normalement il en pète qu'une mais là il en a  pété deux
Victor: en quelques minutes
Alex: en fait en deux chansons j'ai pété 2 cordes, ce qui fait une chanson par corde après j'avais plus de cordes pour changer du coups j'ai fini avec la guitare d'un guitariste d'un autre groupe. J'étais très content qu'il me la passe mais le son était pas terrible. Ce concert au total était pourri.
 
C: Pire que le dernier?
Alex: C'était le dernier..

C: Aaaah, le fameux concert, c'était où?
Le groupe: Au Belushi's
Pierre: C'était horrible
Alex: Totalement

C: On voit un peu des vagues et groupes qui  arrivent puis disparaissent sur la scène Parisiennes et  qui se ressemblent plus ou moins alors comment faites vous pour vous démarquer cette multitude de groupes? Vous avez un truc en particulier?
Alex: Déjà on essai pas de copier les Libertines

C: T'as une dent contre Pete Doherty?
Alex: Non mais moi j'adore ce groupe franchement je les adore mais je trouve qu'il y a énormément de groupes de la scène parisienne qui essaient de les copier mais c'est impossible on ne peut tout simplement  pas...
Victor: La mode des slims aussi. Moi je n'appelle pas ça un genre de musique j'appelle ça Les Slims tu vois. Les mec en slim qui joue de la guitare enfin qui essai
Alex: Pour répondre à la question je pense que c'est la principale chose. Peut être au niveau des influences aussi. Sur les chansons du myspace ça ne se voit pas mais sur les autres que l'on a en stock c'est plus original on va dire.
Victor: Plus poussé au niveau du son avec plus de recherche. On essai d'apporter quelque chose de nouveau.
Alex: Avec des instruments par exemple Indiens qui sont pas encore sur le Myspace.

C: Vous utilisez quoi comme instruments Indiens?
Alex: On a un Tempura, un Tempura électrique. En fait ça simule un son de Tempura c'est pas comme une guitare acoustique et une guitare électrique c'est deux sons différents. Là c'est le son du tempura normal mais c'est simulé car on peut pas jouer de la guitare en même temps.

C: Ca vous est venu comment d''utiliser ce genre d'instruments?
Alex: En écoutant des Mantras Indiens et on en retrouve dans pas mal de groupes; ça existe dans Oasis ou Les Beatles. Par rapport à des groupes français ça peut paraître nouveaux mais ça existe déjà dans la musique on dit pas qu'on a inventé ça attention. Par rapport à la scène parisienne c'est plus rare, il y en a aussi mais on ne les connaît pas forcement.

C: Vous écoutez quoi en ce moment?
Alex: Un album d'un groupe de Los Angeles qui n'est pas encore très connu: Autolux et les dernier album des Warlocks.
Victor: Moi en ce moment ce serait plus la découverte de Supertramp,je me fait la discographie album par album
Pierre: Moi ce serait les Dandy Warhols et U2

C: U2?(rires)
Pierre: Faut absolument que vous voyez les images de leur dernière tournée
Alex: Moi j'aime pas U2.

C: Tu trouves pas que c'est un peu...
Pierre: Ringard?

C: Nan, pluto je vais au concert avec ma grand mère, ma petite soeur...
Alex: Dans ce cas c'est pareil pour les Rollig Stones
Pierre: Musicalement ils ont fait tellement de choses on ne peut pas s'en rendre compte


C: Tu parles du dernier album?
Pierrre: nan l'ensemble de leur carrière, depuis 25 ans bientôt 30
Alex: Je précise que notre musique ne ressemble pas à U2. Je ne veux pas faire peur aux gens à ceux qui n'aiment pas
Pierre: Pour la batterie, le batteur de U2 est très bon
Alex: Pour moi c'est que le batteur
Pierre: et le guitariste
Alex: J'aime pas, il a trop de Delay, le mec il a eu un prix de gros sur les pedales de Delay
Pierre: mais non il n'en a qu'une, j'ai vu son matos et il en a qu'une de Delay


C: Vous avez quel type de public?
Alex: Entre 8 et 88 ans

C: Un peu comme Attention à la marche?
Alex: Je sais pas, proche de la vingtaine
Pierre: Entre 13 et 22
Alex: Plus vieux que celui des BB Brunes et plus jeune que celui des Rolling Stones


C: Des projets dans l'immédiat?
Alex: Glastonbury, Wembley Stadium...


C: C'est pour bientot...
Victor: bientôt ouai on est pote avec Bigard alors on va tout de suite avoir le stade de France
Alex: Evidemment être signé, avoir un album,
Victor: enregistrer des nouvelles demos
Pierre: On va faire dans l'ordre
Alex: Enregistrer de nouvelles demos, de nouvelles chansons plus originales, être signé et voila... Là on va faire un concert à Lille à l'automne et donc Wemblay Stadium, Glastonbury et tournée en amerique du Sud.

C: C'est super cool là ba surtout le Mexique c'est rock and roll comme pays
Alex: Tous les grands groupes font des concerts au Mexique Oasis l'a fait U2 Rage Against The Machine, Les Rolling Stones pour leur concert gratuit au Brésil, Police, et Pete and Repeat bientôt

C: Vous avez de bon echos à l'etrangé?
Alex: Le peu commencerait en Angleterre, nos amis anglais sur myspace ont l'air plutôt content et je pense que notre musique est plus adaptée à ce qui se fait actuellement en Angleterre plutôt qu'a ce qui se fait en France.

C: En parlant de la France, vous avez déjà penser à chanter en Français?
Alex: Absolument pas, jamais; Si on chante en français ça nous oblige à faire des paroles pas trop mauvaises parce que les gens  vont comprendre tandis qu'en anglais tu peux écrire n'importe quoi. Le rock c'est anglais avant tout
Victor; Mais il y a de bon groupes français qui chantent en français
Victor: Noir Désir
Pierre: Téléphone
Alex: BB Brunes

C: Oh c'est mignon...

Pierre: (rires) Indochine
Alex et Victor: Nan pas Indochines
Alex: Trio, Simsemilia, La Rue Ketanou , les amis de ma femme,
Victor: Ah oui c''est des bons textes, après faut aimer
Pierre: Francis Cabrel
Victor: Non c'est une blague
Alex: Il y a beaucoup de second degré dans ce que l'on dit mais les gens ne le comprennent pas forcement. Par exemple pour nos requêtes myspace on dit "venez voir le meilleur groupe du monde " comme ça les gens se disent mais c'est qui ces branleurs? Ils pensent parfois qu'on est sérieux et ils nous répondent mal. A l'écrit c'est dur le second degré..

C: Justement de quoi parlent vos chansons?
Pierre: Moi je les comprend à peine (rires)
Alex: Avant c'était surtout l'ancien chanteur qui écrivait maintenant c'est moi. C'est du surréalisme (rires). C'est subjectif introspectif, , c'est inspiré ça parle de filles entre autre. En ce qui concerne les paroles de chanson de bertrand ça parle beaucoup de filles.

C: Dernière action clandestine?
Alex: Une action Clandestine...
Pierre: euh..
Victor: euh..

C: Je sais pas vous avez volé un chien...
Alex: On a essayé une grand mère mais on a pas réussit à piquer le chien avec
Victor: Illégale?

C: Si vous voulez....
Alex: On pourra rester Anonyme?
Victor: ça voudrait mieux pour nous, on a fait beaucoup de choses illégales
Alex : on a braqué une vieille pour récupérer la coke qu'elle gardait pour son petit fils
Victor: lui [Alex], il s'en déjà battu contre un videur d'un pub
Pierre: Il a attaqué un videur, il s'est retrouvé au poste après
Alex: J'ai passé la nuit là bas, ce qui n'était pas très confortable mais bon, c'est à coté dailleur au Hideout mais c'est vrai ça
Pierre: Le vigile faisait 2 mètres sur 2
Alex: Il était pas content. Sinon une action clandestines.....

C: Si il n'y en a pas c'est normal, ça fait de vous des gens très gentils, vous êtes des anges mais des rockers
Alex Voilà!
Victor: Des Coldplay
Alex: Nan on est pas des Coldplay
Victor: et on prend beaucoup de drogue
Alex: au petit dej dans les céréales, c'est bon ça. Je peux en faire une maintenant, je peux essayer d'écraser un pigeon

C: C'est quotidien ça

Alex: C'est vrai, alors à part l'histoire du vigile je ne vois pas

C: Vous avez frappé un fan avec une bouteille , je sais pas...
Victor: On ne frappe pas notre public, on les insulte mais on n'en vient jamais aux mains (rires)

C: Quelque Chose à dire aux gens qui vont lire cette interview?
Pierre: Allez voir notre myspace
Victor: Venez aux concerts
Alex: On n'en aura pas avant l'automne
Victor: Après la grosse tournée en Europe
Alex: Après on va tous se retirer en Inde pour ecrire des chansons comme les Beatles
Alex: Sortez couvert. Rien de spécial...

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1 janvier 2009 4 01 /01 /janvier /2009 00:00



A une époque où les enseignes ferment les unes après le autres, un endroit comme le Ground Zero attire instantanément notre attention. C'est par une après midi d'hiver, où le ciel de Paris hésite encore entre la neige et la pluie, que les Clandestines emmènent leur magnétophone jusqu'à la petite enseigne bleue, tenue en alternance par Franck et Julie (absente ce jour là), qui détonne un peu avec le paysage de Belleville. Franck Pompidor, batteur de l'un des meilleurs groupes de la scène musicale française actuelle, accepte de nous recevoir  dans sa petite boutique pour qu'on l'accable gentillement de questions. 


Comment est né l'endroit?


Le Ground  Zero est né  il y a 4 ans et demi. Avant on était dans le 11ème arrondissement, rue de Crussol. Ça fait un an et demi qu'on est ici(1).

Comment le magasin s'est-il monté?


Je l'ai monté avec deux labels indépendants. Un qui s'appelle Vicious Circle à Bordeaux; et le label Ici d'ailleurs de Nancy. Ce sont deux associés. On a décidé de monter un magasin de disques parce qu'on pensait qu'il y avait un manque à ce niveau à Paris, il manquait un endroit comme le Ground Zero. 

Tu voulais être disquaire depuis petit ou ça s'est imposé comme ça, par hasard?

Non, c'était un rêve d'enfant (rires). Avant j'ai bossé pas mal dans les labels musicaux, distributeurs de disques et c'est grâce à ça que je me suis aperçu qu'il y avait un manque. Ça ne m'est pas venu comme ça, je ne me suis pas dit tiens je vais monter un magasin de disques; comme j'aurai monté une boucherie. Ça s'improvise pas complètement, je pense qu'il faut avoir au minimum un pieds dedans.
Par exemple si je devais monter une librairie aujourd'hui, je ne suis pas sûr d'avoir les bons livres, il faut s'y connaître un minimun... Même si ce n'est pas non plus un métier très dur (rires).

Une anecdote sur les lieux, un moment un peu spécial?

Non, je vais vous décevoir. Il n'y a rien de palpitant non. Il n'y a pas de vomi de rockstars, non vraiment rien.

Même pas de showcase qui a dérapé? 

 Non pas de showcase qui a dérapé. Je suis entouré de gens très gentils (rires).
Ah si, je me suis fait cambrioler une fois, dans l'autre magasin, la nuit.

Ils ont pris des CD??

Non, ils ont pris la caisse!!

Dommage! On aurait été capables nous..

Non mais vous n'êtes pas des voleuses! Je pense que quelqu'un qui fracasse la porte la nuit , ce n'est pas pour prendre quelques CD et galérer à les revendre pour se faire 100€. Ils ont pris l'ordinateur, des choses un peu plus revendables. 
Sinon, je n'ai pas d'anecdotes croustillantes, désolé.

Quelle place est accordée aux vinyles? Est-elle aussi importante que celle des CD?

Il y a de plus en plus de place pour les vinyles! On essaie de faire les deux. On en vend moitié moitié, à peu près 50/50 avec le CD. Au début, on vendait quand même plus de CD que de vinyles. Avec le temps, ça s'est équilibré un petit peu.

Les gens s'intéressent plus aux vinyles maintenant qu'à vos débuts?

Oui, le CD a un petit peu baissé dans les ventes, le vinyle a augmenté. Ça ne s'est pas fait d'un coup. Mais c'est vrai qu'il y a peut-être quelques personnes en plus qui se sont mises à acheter des vinyles et qui achètent moins les CD. La plupart des vinyles que j'ai sont des nouveautés, je ne fais pas d'occasion, donc on les trouve aussi en CD. C'est vraiment un choix de support, j'ai les deux. Le dernier je sais pas quoi, par exemple, je l'ai en CD et en vinyle. 

Quel serait le profil type d'une personne qui vient régulièrement au Ground Zero??

32 ans, homme blanc! (rires). Non je rigole, qui a la trentaine, plutôt masculine.

Bon les filles venez au Ground Zero!!

Ouais voilà, venez je ne suis pas méchant. Non, je ne dis pas qu'il n'y a pas de filles. Bien sûr qu'il y a des filles qui achètent beaucoup de disques; mais si tu me demandes de faire une généralité, je dirai plus de garçons.
Les filles achètent plus dans les magasins de chaussures à mon avis. Non, ça, vous enlèverez.(rires)
Non mais sérieusement, le vrai souci c'est qu'il n'y a pas beaucoup de jeunes. Et que toutes les nouvelles générations, en dessous de 25ans, ont grandi avec internet et n'ont même pas le réflexe d'aller chez un disquaire pour acheter un disque. Parce qu'à l'époque où ils sont nés, il n'y avait déjà plus de disquaire, il ne restait que des FNAC. En plus, on peut tout télécharger sur internet, ou commander directement chez le label des groupes etc. Donc, le disquaire perd de son importance.
C'est pour ça que les gens qui viennent ont plus de 30 ans. A l'époque, ils n'avaient pas internet à la maison. C'était logique, comme pour avoir du pain, il fallait aller chez le boulanger. 
C'est une logique qui s'est complètement perdue dans les nouvelles générations. Maintenant, si on veut de la musique, on essaye plutôt de télécharger et si on aime vraiment le disque, pourquoi pas mettre 15€.  Donc, c'est plus inquiétant pour le CD.
C'est aussi pour ça que le vinyle est en train de revenir. Le CD c'est embêtant de l'acheter parce que l'objet n'est pas terrible alors mieux vaut le télécharger gratuitement. Alors que le vinyle, c'est quand même plus esthétique, ça a vraiment une âme, c'est un bel objet qu'on a plaisir à offrir par exemple. C'est comme un livre, ça ne se lit pas encore sur internet heureusement. Enfin ça commence, mais ce ne sera jamais pareil que le papier.

La clientèle que vous recevez ici est donc complètement une clientèle de passionnés

Ah oui, vraiment. Complètement.

Avez vous remarqué un changement dans les moeurs des gens qui viennent ici, changement de style musicaux...?

Sur ce genre de question je ne peux que prendre le cas du Ground Zero, parce que je ne suis pas vraiment disquaire généraliste, plutôt spécialisé. Du coup, les gens qui viennent ici savent ce qu'ils vont trouver. Pour que la clientèle change, il faudrait que le disquaire change, concrètement. Si les gens changent de types de consommation, ils changeront de disquaire, tout simplement.

Être disquaire en 2008, ça représente quoi pour toi?

C'est comme vendre un glaçon chez les Inuits. Non, je rigole. C'est un métier qui est voué à mourir, donc si on est dans les quelques survivants... 

Tu penses faire ça encore longtemps?

Moi,  j'aimerai bien faire ça encore longtemps, oui! Après, il faut bien manger. En tout cas tant que je pourrai le faire je le ferai. Mais ça devient un métier rare.
Je pense que tant qu'il restera des objets, il restera des disquaires.
Ou alors, si on parle de science fiction, peut-être que dans 100 ans, il n'y aura même plus de magasins, peut-être que tout le monde fera ses courses sur internet, il n'y aura plus de Auchan ni de Carrefour, peut-être que plus personne ne se déplacera et que tout se fera sur des plate-formes à la maison. Il n'y aura plus que des coursiers  et des transporteurs (rires). En tout cas aujourd'hui ce n'est pas le cas, on en est loin.
On arrivera toujours à trouver des commerces de proximité. Et là, on y revient presque.  Même en province, les gens se battent pour garder leur petites boutiques, consommables, nourriture, fringues. Je pense qu'il y a un retour à ça. Mais sinon pour le disque, disons que ce n'est pas ça qui me fait vivre.

En parlant d'internet, tout le monde parle de la mort programmée du CD et on voit que vous avez un site internet relativement détaillé. Alors, internet c'est plus une menace, une nécessité ou bon point?

Pour Ground Zero, c'est plus une vitrine. Les gens vont sur le net pour voir ce qu'on a et viennent ensuite.
Financièrement, ça ne représente pas grand chose parce qu'il y a de gros vendeurs en ligne à côté comme Amazon ou même les labels; mais ça nous fait une belle vitrine et on a beaucoup de visiteurs sur le site. C'est assez important, parce qu'il arrive qu'on m'appelle pour me réserver des disques vus sur le site.
Donc ça sert vraiment de vitrine mais financièrement, ça ne représente pas grand chose.

Comment gères-tu à la fois ton groupe, les Hushpuppies, puisque tu es batteur, et le Ground Zero?

C'est super dur. En fait j'ai monté le magasin il y a 4 ans et demi, parce que je bossais à droite à gauche; et à l'époque je me suis vraiment battu, j'ai bossé jour et nuit pour que ça se monte et juste au moment où le magasin s'est mis à fonctionner un petit peu, le groupe s'est mis à marcher. 
Donc, c'était un gros dilemme, j'ai même failli lâcher le groupe à un moment.
Et puis non, ça a vraiment bien marché. Et aujourd'hui ça s'est inversé, les Hushpuppies, c'est mon vrai métier, celui qui me fait vivre et le magasin je le continue parce que j'ai pas envie d'arrêter et parce que c'est comme un bébé quoi (rires). Je ne vais pas l'abandonner. 
Mais en fait j'ai dû embaucher quelqu'un à ma place pendant les tournées.

Sur le site, on peut trouver les albums de l'année. Sans grande surprise, MGMT, Vampire Weekend ... Et pour toi ce serait quoi la véritable révélation 2008?

Le top que vous avez vu, on l'a fait ensemble avec Julie(2), on a fait un top 24, un truc bizarre, parce que graphiquement ça tombait bien!  Mais ça correspond généralement aux disques que j'ai vraiment aimé. Il y a deux trois disques qui ne sont pas à mon goût, mais plus de celui de Julie donc on a fait un compromis à deux.
Mais MGMT moi je trouve ça pas mal, oui, c'est certainement la révélation de l'année. Après je n'irai pas jusqu'à dire meilleur disque, parce que c'est difficile de comparer un truc très pop comme ça avec un truc complètement folk par exemple. Mais ça reste une bonne surprise dans le sens où je ne connaissais pas l'année d'avant et j'ai bien aimé. Après ça n'a pas non plus été  une révélation genre "wahh quel disque incroyable." 

Et il n'y en a pas eu cette année? 

Non. Je n'ai pas eu de révélation. Mais ça fait longtemps que je n'en ai pas eu et ça m'arrive de moins en moins d'ailleurs.

Même pour les live?

Si, un groupe qui s'appelle Deerhoof, le batteur est vraiment fort. Mais cette année, je n'ai pas vu beaucoup de concerts parce qu'on était en tournée, donc je crois que c'était l'année dernière. Mais Deerhoof était particulièrement bien, je crois que c'est dû à la qualité du batteur (rires).

Une valeur sure pour 2009? Un groupe qui explosera ?

Non, je crois que en musique il y a un truc sûr, c'est qu'il n'y a pas de valeur sure, je pense pas qu'on puisse être sur qu'un groupe fera un album décevant, moins bien que le précédent, ou qu'il se renouvellera. Donc, définitivement non, c'est impossible d'avoir une valeur sure. 
On espère qu'il y aura des surprises surtout! En tant que disquaire, ce qui est intéressant c'est de découvrir des nouveaux trucs. Après bon, le dernier album de Radiohead est super bien mais on s'en fout un peu. Je préfère encore découvrir de nouveaux groupes plutôt que d'attendre le 5ème album d'un groupe qui n'a plus rien à prouver.

Des projets pour le Ground Zero, à l'avenir?

Plein! Des milliards! Mais je n'ai pas le temps. Premier projet déjà c'est résister et ne pas fermer. Sacré projet!  Et même si possible s'agrandir. J'aimerai bien trouver un lieu plus grand; vendre plus de trucs, avoir plus de bouquins, un lieu où on pourra prendre des cafés. Ce serait vraiment bien d'avoir la place pour faire des showcase, que ce soit plus un lieu de vie qu'un simple disquaire. 

Les trois albums ou groupes qui t'ont vraiment marqué dans ta vie?

Oullah! Il y en a plein! La question horrible!
Le disque blanc des Beatles, The Velvet Underground and Nico, produit par Andy Warhol.
Ca fait déjà deux! C'est trop difficile de choisir. Mais je vais essayer de sortir un truc pas 60s pour le troisième.
Here Come The Warm Jets de Brian Eno, sorti en 72, son premier album. 

Tes impressions sur la scène musicale actuelle en France?

Plutôt pas mal! Bien sur on est encore loin de tout ce qui se fait en Angleterre ou aux États-Unis malheureusement, ou même en Suède ou en Allemagne! Mais ça progresse plutôt bien. Ce qui est intéressant, c'est que les médias se sont intéressés à des groupes auxquels ils ne prêtaient pas attention avant, comme nous par exemple. 
Je pense qu'il y a toujours eu des bons groupes en France, mais jamais reconnus. Aujourd'hui, on commence à y croire. Et il y a quelques groupes qui peuvent pratiquement faire forces égales avec les américains ou les anglais même si on est encore loin. Je parle niveau rock surtout, de ce que je connais. Parce que niveau électro par exemple, on n'a rien à envier à personne. En chanson française non plus évidemment!
Mais on a encore beaucoup de progrès à faire. Tout est d'inspiration anglo saxonne, on n'a pas ce genre de culture en France. Mais c'est en train de changer, même si ce sera encore très long. 


Un message particulier à faire passer aux gens qui vont lire cette interview? 

Je ne vais pas dire acheter des disques ça m'embête. Euh, achetez des disques! (rires). 
En fait, moi quand j'étais étudiant, j'achetais un disque de temps en temps et je gravais à mort, parce que je n'avais pas de sous. Donc, c'est vrai que le téléchargement, c'est super important pour sa culture musicale. On ne peut pas tout acheter, certes. Le téléchargement c'est pratique, mais il ne faut pas aller jusqu'à ne plus acheter du tout. Il y en a qui se disent que de toutes façons, les maisons disques se mettent tout dans les poches. Mais il ne faut pas oublier que ce sont elles qui produisent les disques. Et s'il n'y a plus de producteurs, il n'y aura tout simplement plus de disques, donc à force, le disque va vraiment disparaître! Il n'y aura plus que des disques faits dans sa cuisine, avec les moyens du bord.
L'idée en final, c'est qu'il faut quand même cette rentrée d'argent, parce que ça coute cher de faire un disque. Donc, oui, il faut continuer à acheter des disques!


Pour finir, un conseil pour des blogueuses en herbe?

Restez indépendantes! C'est surtout ça le principe du blog. Tu peux dire ce que tu veux, quand tu veux, sans devoir rien à personne. Et ça c'est super! Parce que même le presse est coincée par les sous.
Les groupes en couverture de R&F ou des Inrocks par exemple, c'est grâce aux maisons de disques qui ont acheté plein de pubs derrière, même si le magazine aime bien le disque au départ.
Tout est tenu par les sous. Comme le monde entier!!! 
Et ce n'est pas mal que vous parliez du Ground Zero par exemple, ou même de groupes moins connus que vous aimez bien pour essayer de les faire connaître. Parce que c'est facile d'aller interviewer Franz Ferdinand (qui sort un album en janvier), mais ça ne fera pas avancer le schmilblik puisque tout le monde parlera d'eux!
Alors qu'il y a des groupes que vous pouvez écouter n'importe où et vous dire qu'ils sont vraiment super. Et c'est d'eux qu'il faut parler! 
Et c'est peut être pour ça que c'est plus facile qu'il y a dix ans la musique. Avec MySpace, on peut vite se faire des amis et des contacts. Avant non, fallait aller voir les gens et dire "s'il vous plaît monsieur venez m'écouter". C'était hyper dur de se faire connaître. Mais maintenant c'est vrai que c'est plus simple. En résumé, profitez de votre indépendance!





1:  23 rue St Marthe, Paris 10ème
2: Julie travaille aussi au Ground Zero.




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