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voxpop20
16 octobre 2011 7 16 /10 /octobre /2011 14:32

Jacuzzi-Boys-copie-1.jpg

Ça y est, je remets petit à petit les pieds dans l'url. J'arrête de laisser tout le travail à la partie studieuse du binôme pendant que je check mes mails dans le fond de la salle. Parce que oui, je l'avoue, ça fait un bout de temps que je n'en glande pas une. Pas que je n'aime plus faire des articles; question de flemme majoritairement. Pourtant, en ce moment, j'ai découvert des tas de petits groupes plutôt cool dont je voulais parler. 

Le problème: aucun n'est assez consistant pour faire l'objet d'un article bien détaillé avec biographie express, discographie précise et avenir supposé... Ou c'est sûrement moi qui ne sais plus comment argumenter les choses. 

J'ai découvert Vondelpark il y a quelques mois, j'ai écouté "California Analog Dream" et je me suis dis que c'était le titre parfait de la rentrée, le morceau posé et atmosphérique que j'attendais de trouver depuis longtemps. Et puis je me suis précipitée sur le reste des compositions, et je suis passée légèrement au dessus. C'est pourtant simple et aéré, mais pas au niveau de mon coup de coeur premier. Déception donc. Mauvais sujet d'article. 

Sur La Frange, j'ai chopé "I Love you Like a Madman" de The Wave Pictures. Amour.C'est en amphi de physique que j'allume mon iPod pour découvrir la bande son officielle de tous mes trajets. Et je reste médusée les trois minutes de la chanson. De l'amour mélodique et enroué je te dis. Je me rue sur l'Internet avec l'espoir que le dernier album me fasse le même effet. Bear in the Breakers n'est pas aussi bon que Instant Coffe Baby. On passe encore. 

Youtube, il y a moins d'un mois de cela. Je traîne sur la chaîne de la Blogothèque et tombe sur le concert à emporter de Hanni El Khatib: américain d'origine mi-argentine mi-palestinienne; qui a la casquette sur le crâne, le coeur a l'extérieur et entretient une esthétique légèrement maculée. Rien de bien original en gros. Sa musique a l'air assez prenante et intéressante, dans l'idée en tout cas. Avec la même réjouissance naïve apparemment indestructible, je me passe le reste de ses enregistrements. Agréable mais irrégulier, trop inconsciemment foutraque. Il reste cependant bon à suivre a distance. 

jacuzzi boys glazinEt puis dernièrement, je tombe sur Jacuzzi Boys au gré de mes recherches de plus en plus oisives. J'en avais vaguement entendu parler quand ils avaient sorti No Seasons en 2009. Je me décide à écouter Glazin', délivré cette année. L'estomac retourné, le coeur hyper actif et le sourire aux lèvres. L'impression de tenir enfin quelque chose de sérieux.

Jacuzzi Boys, c'est un groupe floridien on ne peut plus hétérogène. Leur premier EP, passé plus ou moins inaperçu (corrige moi si je me trompe) est sorti en 2008. Mais en fait, il est inutile d'aller chercher plus loin que 2011 pour découvrir le meilleur du groupe. Glazin' est beaucoup plus abouti, net et tordu que leurs précédents opus. Bon allez je me lance; cet album est parfait dans le genre. Certes, j'ai un peu la perfection facile en ce moment (bonjour la crédibilité), mais il faut me croire pour le coup. Si t'aimes The Soft Pack ou Harlem (et bien sûr, you do), tu aimeras les Jacuzzi Boys, même si ils ont un nom de film porno amateur. 

 

Pour écouter:


"California Alanog Dream" - Vondelpark

"I love you Like a Madman" - The Wave Pictures 

"Loved one" - Hanni El Khatib

"Cool Vapors" - Jacuzzi Boys

"Glazin'" - Jacuzzi Boys

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9 juillet 2011 6 09 /07 /juillet /2011 14:57

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                                Aucun lien avec Gainsbourg, mais le jeu de mots était trop facile. Remix, production, album solo rien ne semble pouvoir arrêter Bertrand Burgalat. On retrouve l’homme aux mille et une casquettes sur la BO du poignant « My little Princess », une occasion idéale pour savoir ce qui se trame la tête de ce monstre musical.

 


C'est la première fois que vous vous attaquez à une BO entière. Comment avez vous travaillé?

 C'est vrai que c'est la première fois depuis quinze ans que j'ai pu faire ça. J'ai proposé des idées à Eva en lisant le scénario puis pendant le tournage mais j'ai composé l'essentiel des musiques au moment du montage. Eva m'a vraiment bien dirigé dans la mesure où elle sait exprimer ce qu'elle attend de façon à la fois précise et suffisamment abstraite pour que je puisse chercher librement. On a tendance actuellement à systématiser le recours à des morceaux préexistants, à des vieux tubes ou à poser sur le montage des musiques de référence à décalquer, comme ça se fait dans la pub; j'étais content qu'on puisse éviter ça.


Quel regard portez vous sur la relation entre la mère et la fille dans le film?
J'ai l'impression que quand on est un homme on ne se rend pas toujours bien compte, lorsqu'on regarde le film, de ce qui est en jeu. Eva a eu énormément de tact et de subtilité pour évoquer quelque chose qui relève de l'inceste. En général quand on s'inspire de ce qu'on a vécu on a tendance à en rajouter pour que cela soit plus intéressant pour le spectateur, ici elle a fait l'inverse, c'est beaucoup moins grave que ce qu'elle a elle-même vécu et du coup c'est plus universel, on n'est pas du tout dans l'autofiction, le biopic  et le règlement de comptes. Isabelle Huppert  a souhaité en savoir le moins possible sur Irina Ionesco, la mère d'Eva. Ce n'est pas très original de dire ça mais c'est une très grande actrice. Quand on fait la musique au ras des images on voit, au gré du montage, les différentes prises d'une même scène, c'est assez époustouflant de voir cette voiture de course en action.

Votre discographie est assez impressionnante, avez vous un secret de longévité ?
Je ne sais pas si ça aide mais j'essaye de faire la musique que j'aimerais entendre, de ne pas trop calculer commercialement (tant qu'à vendre peu, ce qui est le cas de la plupart des disques, autant faire les choses qu'on aime). Et je n'ai jamais fait la musique du moment.

Quelle a été votre meilleure collaboration?
Franchement je ne sais pas. Il y a des disques dont je suis fier qui ont été conçus avec beaucoup de difficulté. Je me suis souvent disputé en studio à certaines époques, peut être parce que je n'ai jamais été assez bien payé pour m'en foutre. En même temps quand c'est le disque de quelqu'un d'autre je n'essaye pas de faire mon propre album ou d'imprimer une espèce de marque. 

Si vous deviez résumer en une phrase le film ( pour quelqu'un qui ne l'a jamais vu.
On y rit on ira. Feelgood movie. Un film sympa qui se laisse voir. Non en fait je ne sais pas trop, avec toutes les projections de travail j'ai dû le voir 40 fois dans sa continuité et à chaque fois je découvre des choses et une autre façon de l'appréhender.

Un groupe que vous aimeriez produire maintenant?  
Toro y moi, ou des gens comme Empire of the sun, mais le son et la production sont superbes alors  j'aurais peur de les gâcher.

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 15:00

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Quelque part dans un Paris encore ensoleillé, on a rencontré la voix de Karaocake histoire de comprendre un peu mieux son univers.

 

Qu’est ce qui t’as donné envie de faire de la musique ?

J’ai commencé à jouer toute seule chez moi. Je voulais en faire depuis longtemps mais je n’étais pas vraiment musicienne et assez timide. Un ami m’a aidé à enregistrer le premier morceau mais c’était plus un besoin, le besoin  de se retrouver avec soi-même,  dans ma chambre,  de trouver des mélodies. Après j’ai fait des tournées, j’ai rencontré des gens et on a fini par faire un disque à trois. Rien n’a changé. L’idée c’était d’avoir envie de raconter des histoires et j’avais toujours eu envie de chanter.

 

Justement comment es-tu passée du solo au groupe ?  

J’ai commencé toute seule en 2006 et deux ans après j’ai fait ma première tournée avec François Virot et un amis canadien de Ok Vancouver Ok avec qui j’ai tourné 3 fois. En rentrant du Canada j’ai joué à la release party de François Virot. A cette soirée Julien (de Clapping Music) m’a dit que je devais vraiment essayer de travailler avec Stéphane (Domotic) un très bon ami à moi avec qui j’avais vraiment envie de travailler mais il n’avait pas le temps. Il avait un peu besoin que je fasse mes preuve. Le concert lui a plu alors on a commencé à travailler en janvier 2009 puis Tom s’est greffé au projet. On a fini l’enregistrement l’été dernier et ça s’est super bien passé. Je veur par là dire que ça fonctionnait très bien à trois et j’avais pas envier de porter ces morceaux toute seule. Il y avait une certaine cynergie. 

 

Karaocake, un nom un hybride, un peu comme comme ta musique, c’est de là que ça vient ?

J’ai un père fan de jeux de mots, j’ai donc grandi avec. La vérité c'est que ça vient de Carrot Cake parce que c’est le seul gâteau que je savais faire et un jour j‘en ai apporté au festival "Sous la Plage" à Paris où jouait Domotic. On ne se connaissait pas à l’époque, c'est un festival un peu dans l’esprit de la Vilette Sonique, dans un parc avec une ambiance pique-nique. J’avais fait un Carrot Cake et je lui ai demandé s’il ne voulait pas faire de la musique avec moi car je n’avais pas envie d’etre toujours sur le devant de la scène et il a accepté.  Le nom Karaocake n’a donc absolument rien à voir avec le Karaoke. J’aime bien ce nom mais je comprends que l’on puisse le détester mais au moins ce n’est pas un mot qui existe comme les Doors...

 

P1030814Ton album est très intimiste, très sincère parfois légèrement naif, et tourne beaucoup autour de l’univers de l’enfance. Es ce que c’est quelque chose de volontaire ?

Très intime, oui, parce que je les compose dans ma chambre, seule. On ne peut pas faire plus intime. C’est très frontal au niveau des paroles mais très minimal. Naïf aussi parfois parce que c’est le côté « les première mélodies que l’on fait ». Je cherche en quelque sorte l’honêteté et l’intégrité. Dire de manière assez franche et directe ce que l’on peut ressentir plutôt que de faire des histoires un peu compliquées à message. Après « It won’t take a whole week » par exemple est très désabusée, ce sont forcément des choses qui me sont arrivées. « Eeeeeriee» est peut-être plus naïve dans le sens où c’est effectivement un morceau inspiré par l’idée de l’enfance. Pour moi c’est une période très importante. J’ai encore du mal à m’en détacher. C’est pour moi le moment le plus confortable et le plus agréable. Et j’aime bien l’univers de l’enfance, la littérature et les dessins. C’est lié au confort de la chambre, une espèce de cocon dont on  a du mal à s’extirper.

 

Que penses-tu des comparaisons avec Broadcast ou Au Revoir Simone ?

Tom, Stéphane et moi sommes ultra fan de Broadcast. C’est hyper flateur. Il se trouve que Trish (chanteuse de Broasdcast) a écouté l’album et elle nous a envoyé un mail pour nous dire qu’elle avait bien aimé. On était très contents. La comparaison avec Au Revoir Simone est bizarre parce qu’on connaissait hyper mal. Stéphane n’avait jamais entendu une seule note du groupe, Tom non plus et moi je connaissais les tous premiers trucs comme « Stay Golden ». Ce n’est absolument pas volontaire. Si on écoute mes demos avant d’avoir travaillé avec Stéphane et Tom je pense qu’il n’y a aucun lien avec Au Revoir Simone si ce n’est qu’il y a une voix avec des synthés. Une coïncidence un peu lourde à porter car c’est systématique. Je dirais qu’il y a une douceur et un délicatesse chez Au Revoir Simone qui leur va très bien mais qu’il n’y a pas forcement dans Karaocake qui est plus sombre et plus brut.On a fait leur première partie. C'était une bonne expérience.

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Quelle est ta pire expérience lors d’un concert ?

Au Pays Bas, lors de ma première tournée, je n’avais aucune connaissance technique et le casio que j'avais était un cadeau. C'était dans un squatt punk au Outresh, les gens étaient très gentils. Des punks assez costauds, je pensais que ma musique n'allait pas passer. A l’époque j’étais toute seul et pendant le concert je sais pas ce que j’ai fait mais mon synthé avait déjà un peu de mal et à un moment il s’est tout simplement arrêté, je pensais qu’il était mort. J’étais presque au bord des larmes et j’ai fini sur un petit Yamaha sur lequel je ne pouvais pas jouer toutes les notes. J’étais vraiment mal alors qu’en fait j’avais juste baissé tous les niveaux sans m’en rendre compte et j’avais oublié de changer les piles. Il y a aussi eu quelques concerts un peu loose à Berlin où il n’y avait personne, quelques un mal organisé aus Etats Unis, c’était chiant mais rien d’autre. Je pense qu’il y en a d’autres à venir mais ça va.

 

Qu’est-ce que tu aurais envie de changer dans ton album ?

Pas grand-chose. Je voudrais chanter encore mieux, chanter encore plus juste. Je pense que le prochain sera moins pop, plus crade avec plus de bidouillage en essayant de faire abstraction d’Au Revoir Simone. Je changerais juste le tracklisting parce que l’ordre des chansons c’est ce qui était vraiment le plus difficile à faire.

 

Le webzine s’appelle Clandestines, si tu avais la chance d’être dans la peau d’un personnage pendant 24h, qui choisirais-tu ?

George Orwell. J’aime tous ses livres et il a été très impliqué politiquement et était assez extreme. Il a par exemple vraiment vécu dans la rue quand il a écrit « In and out in Paris and London ». C’est quelqu’un de visionnaire dans son écriture.

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31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 14:10

 

 

The-Draytones-thedraytones2.jpg

 

 2007, Vous trainiez tranquillement sur internet  en gardant un œil sur votre page Myspace soigneusement personnalisée à coups d’heures passées sur des sites obscurs à glaner quelques codes HTML. Vous viviez au rythme raisonnable d’une découverte musicale par jour au prix d’heures de recherches infructueuses pour ensuite vous venter auprès de votre Top Friend d’avoir été le premier à commenter la page du groupe que le NME allait adouber la semaine prochaine et pourquoi pas au passage vous faire inviter à leur première date parisienne. Et un jour au milieu de ce désormais désert du monde 2.0  vous êtes tombé sur cette vidéo.

 

 

Le quatuor anglo-argentin sort du lot au milieu des groupes post Libertines essayant de rattraper le train en marche. Leur premier single "Keep loving me" impose un son et une esthétique qui nous ramène de plein pied dans les 60s.

Ils amènent au Shakers ce côté garage et résolument moderne. Une image qui reste néanmoins faussement nostalgique et qui leur collera parfois un peu trop à la peau. Cette entrée en piste, bien que sans faute, sera des plus discrètes dans l'hexagone. Quelques lignes à peine pour annoncer la sortie de leur premier album "Up in My Head" dans la rubrique télégramme de Rock and Folk et des chroniques ailleurs les classant comme groupe à suivre. L'engouement ne semble pas dépasser le pallier des critiques pour embrasser outre-manche un succès plus retentissant. Assez surprenant quand on sait que certains de leurs compagnons (que l’on porte moins dans nos cœurs) chez 1965 Records ont décollés. Peut-être une question de temps, pas là au bon moment, noyé au milieu de cette masse de groupes également foncièrement décidés à prendre la relève. Le temps passe, les dates de concert s'enchainent avec plusieurs arrêts dans la capitale qui servira même de décors pour le clip de "Un dia mas". Puis les nouvelles se font plus rares, remplacé dans la rubrique découverte par d'autres toujours plus innovants mais dont le nom finit également par sonner comme un lointain souvenir. Il faut désormais aller du côté de la version anglaise de My Major Company . Le combo anglo-argentin espère rassembler les fonds nécessaires pour enregistrer leur deuxième album. Un avenir donc entre parenthèses, en espérant que les producteur d’un soir outre-manche auront plus de flair que leurs homologues français.

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 15:42

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On s'était accordées à limiter nos espoirs quant au quatrième album des Strokes. On s'était promis de ne pas être plus déçues que ça si il s'averrait que Nick et les autres se noyaient ou se complaisaient, d'une façon ou d'une autre, au fond du gouffre. Seulement voilà, quand il s'agit du groupe qui a basiquement remis le rock au goût du jour au début du siècle, notre esprit devient difficile à conditionner. Nos paroles trahissaient continuellement nos réelles attentes et rien ne laissait présager une telle déception à l'arrivée. 

Après avoir trahi, chacune de notre côté, le pacte consistant à n'écouter l'album qu'ensemble le lendemain de sa sortie, nous nous sommes lancées dans un échange circonspect d'opinion, une tentative de professionnalisme dans l'articulation. La conclusion, toute bête en somme et bien plus difficile à écrire qu'il n'y paraît est que Angles est mauvais. Il pue sa mère comme on dit du côté de chez nous. 

En dépit du fait que ça me fende presque littéralement le coeur de faire un papier négatif sur le groupe qui a su guérir toutes mes humeurs, je ne peux m'empêcher de gratter avec une désillusion amère au bout des doigts. Aux premières notes de "Machu Picchu", plus d'aspiration, les jeux sont faits. C'est donc ça le changement que les Strokes ont engagé? Une visite à rallonge du côté d'une pop eighties gluante. Les effets soniques sur des titres comme "Two Kinds of Happiness" ou "Games" sont pour le moins suprenants. La bande a complètement changé de bord, plus grand chose ne les rattache au rock dépouillé de Is This It. La voix traînante de Julian Casablancas qui avait déjà lassé dans First Impression of Earth rend ici les chansons presque inaudibles. Les mélodies de "You're so Right" ou "Call me Back" ne sont malheureusement pas assez solides pour les faire valoir sur la durée. Le reste de l'album reste plus ou moins sympathique, rappelant tantôt le premier MGMT dans un son électronique surproduit, et tantôt la fraicheur des Beach Boys ("Grastification").

En définitive, deux chansons me semblent bonnes à sauver. D'abord "Under Cover of Darkness", qui est de loin la meilleure de l'album. Chanson au charme maléfique cependant, puisqu'elle avait fondé mes espoirs quant à la bonne continuation des choses au mois de février. Mauvais extrait choisi semble-t-il, elle sonne comme une bonne erreur rock dans un concentré de mélodies outrageusement surfaites. La seconde est "Life is Simple in the Moonlight", qui clôture joliement l'album et nous permet de ne pas le détester tout à fait.

Et même le point fort constant du groupe, qui a su nous faire aimer les albums les uns après les autres malgré une qualité sonore tangible; à savoir les paroles, est ici tout juste passable. Il semble bien que Julian Casablancas ait troqué sans plus de mal des pépites efficaces comme "I just want to misebehave/ I just want to be your slave" contre un petit "I look for you and you look for me" (sérieux, Julian?).

Cinq ans de pause chez les Strokes, cinq ans d'attente. On les a patiemment suivi, toujours au courant de leurs faits et gestes... Mariages, enfants, carrières solo, pseudo sobriété nouvelle. On n'a pas bronché, on a ravalé la haine créée par leur petit foutage de gueule. On a su se faire petits quand il le fallait, pardonner de nombreux dérapages. A l'approche de la sortie de l'album, on actualisait nos pages d'informations un peu trop souvent, les yeux écarquillés et le coeur qui triple son rythme cardiaque inconsciemment. Ma déception est trop forte au fond, j'ai du mal à me résoudre à la fin officieuse des Strokes.  

En évidence dans ma collection de disques trônera toujours Is This It, comme un des tous meilleurs albums de la décennie. Et plus au fond, les autres albums des Strokes, avec Angles en extrémité. Je l'écouterai éventuellement, en guise de bon guilty pleasure; plus tard, en souvenir de l'apogée de leur déchéance.

Mes chers petits dieux momentanés, je vous aime.  

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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 23:26

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23h 30 et nous voilà clandestinement assises, toutes les deux sur les tables d'un bar un peu miteux. Le sourire aux lèvres, béatitude affichée et rien qui puisse nous perturber.

Une bouteille de blanc à moitié entammée sur la table, nos effets personnels en vrac mais plus rien n'a d'importance. On se regarde et on sourit, carrément capables d'exploser de rire ou de pleurer d'émotion, parce que la vie est belle. La vie? Elle touche à sa fin par la même occasion, plus de but aucun.

Le serveur nous dit ironiquement qu'on a l'air de n'avoir besoin de rien. "Si, si, deux cafés et un bouchon de liège s'il vous plaît". Plutôt sympa le bonhomme, il partage notre bonheur, non sans questionnement, avec ambiguité. 

On fait quoi maintenant? Rien... on phase.

Il fait froid sur les tables extérieures un peu mouillées par la pluie incessante mais who cares? La vie est belle. 

Un demi bouchon émiétté flotte dans le vin et ça reste le meilleur qu'on ait gouté et nouvelle boisson officielle des Clandestines. On s'en informe et on plonge dans un flash back un peu scénarisé: 

Le concert touche à sa fin, Matt Berninger tend la bouteille dans le public. Eh les gens, même pas en rêve vous la touchez celle là, elle est pour nous. Le bras long et puissant de Rebecca s'étend 15m au dessus de la barrière et définitivement, cette bouteille est notre. Qu'est ce qu'il y a meuf? T'as la haine? Ouais, normal.

Le téléphone sonne pour nous ramener sur terre, l'effet d'une petite douche froide. On attend que des gens déboulent nous cueillir. Ils seront en retard mais on patiente, sans mal. Parce que le mal n'existe plus. Ca, on l'a su quand Matt a pris équilibre sur les barrières pour nous chanter "Terrible Love" en rappel. Comprends que le temps s'envole quand il te regarde intensément dans les yeux (à peine 3sec hein, faut pas déconner) et qu'il te prend la main..."ilt's terrible love and I'm walking with spiders"... La vie est belle, mec. 

Le plus gros, c'est que tout le concert s'est écoulé comme un phasage intensif, indubitablement fort et tellement extraordinaire. On s'accrochait à nos premiers rangs comme on s'accroche à cette putain de bouteille à 20€.

C'est de l'amour à l'état brut. Il y a encore le son parfaitement fluide de "Slow Show" en suspend dans ma tête, avec le coeur qui s'emballe et le regard absent. L'esprit est totalement barré dans l'idéalisation, déjà. Dans la retrospective, le public est absent, les photographes aussi. Il y a nous et le groupe, sans barrière ni distance à la scène. Et le début du concert se retrace doucement. 

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M. Berninger apparaît sur scène: costume 3 pièces noir, verre à pied, bouteille de vin. Il fait ça bien le dude, il se fout pas de notre gueule. Il dit bonjour et on est déjà parties. 

Au moment où il ouvre sur "Runaway", Rebecca me confit à nouveau son envie d'être un micro, pas révélée depuis le concert du Jules au FIB. C'était beau.

On est à la limite de la douleur en n'en reparlant prises d'une nostalgie un peu trop bubble gum, comme pour un été trop court ou un petit amour. 

Tu sais que j'ai toujours les glandes de Berninger qui s'agitent en fond sonore, le cours de chimie paraît moins dur et un peu plus irréel. Et puis je ris toute seule aussi en repensant aux délires du groupe. Je les voyais plus introvertis et définitivement moins drôles. Mais, sur scène, on sent l'expérience, peut-être un peu trop d'ailleurs. Celle qui te met à l'amende en 2 secondes et qui te subjugue pour le reste de la vie, capable de prédire tes rires et n'importe laquelle de tes réactions. Et tu te sens un peu plus con à la fin. 

C'est le moment de s'en aller, de dire au revoir à la salle, au quartier et bientôt à la ville. On repasse devant l'Olympia désormais mort. Un vent froid souffle et nous glace les sangs quand on voit cette file d'attente vide et le périmètre un peu trop lacunaire. On se revoit en train d'attendre l'ouverture, agglutinées à la barrière. On monte dans la voiture et tout est définitivement fini, une putain de nostalgie dans le nez, les larmes aux yeux; parce qu'avec du recul, c'était encore plus beau.    

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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 14:02

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Ça fait un bout de temps que je rode l'article sans jamais daigner me poser devant mon écran et gratter du clavier.

Avec Tim Cohen, j'espère vraiment apporter du neuf dans les playlists, un petit sourire sur les visages pâles d'un automne trop froid et puis surtout un peu de tripe dans le fin fond de la cage thoracique. 

Leader des trop méconnus Fresh and Onlys, Tim Cohen balance discrètement de l'album solo. Calé dans une branche qui le démarque quelque peu de son superbe combo, le dude de San Francisco se défend comme un maître. En posant sa voix semi-grelottante sur des instrus tantôt langoureux et tantôt tranchés, il satisfait mieux que personne une rentrée radine et décidément décevante. 

Quand le temps manque et que les vacances s'envolent sans nous prévenir, on vire facilement monomaniaque; et avec Tim Cohen dans les oreilles, tout paraît moins dur et la lassitude se fait la malle. Tant mieux. 

Partagé entre folk attendrissant et rock légèrement plus sévère, il s'insère dans un entre deux qui lui va bien et nous ravi. 

Véritable coup de coeur de cette fin d'année malheureusement pauvre en écoutes, Tim Cohen constitue tout ce qu'on pouvait demander, voire plus. Et ça , tu vois, c'est plutôt cool.

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25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 00:46

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Après un excellent concert à Benicassim nous étions plus qu'impatientes de retrouver The Temper Trap près de chez nous et encore plus de pouvoir leur parler en tete à tete  avant qu'il ne remplissent des stades. Car si cette destinée n'enchante pas tout le monde, leur façon d'aborder musique et leur sérieux  laisse deviner que la formation australienne est destinée à sillonner les routes à bord d'énormes bus tours. 

Vous venez de sortir de scène, qu’est-ce que ça fait d’ouvrir le festival?
Johnny: C’est le troisième jour et on était les premiers à jouer. Les gens sont souvent un peu fatigués mais je trouve que le public était assez réceptif.

On vous a vu il y a à peu près un mois à Benicasim et l’ambiance était carrément différente.
Toby: On a fait quelques concerts en France et peut être que le public français est un peu plus réservé mais les espagnols sont carrément fous.  Ils ne pensent qu’à faire la fête alors c’en vraiment sympa de jouer là-bas.

Qu’est-ce qui est différent à Rock en Seine?
Johny: Je me suis un peu baladé dans le festival  du coté de la fontaine. Je connais pas  l’histoire des lieux mais on sent que beaucoup de choses se sont déroulées ici. J’aurai vraiment voulu en savoir plus car en me promenant j’ai vu de superbes statues de saints entre les deux scènes (ndlr: scène de l’industrie et de la cascade). Je n’ai jamais vu une chose pareille . Paris est vraiment une belle ville.

 

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Quel a été votre meilleur festival?
Toby: Benicasim était vraiment sympa. Coachella était pas mal non plus. Le soleil était au rendez vous, on a vraiment passé un bon moment sur scène et après le concert on a pu aller voir les autres groupes pendant les 3 jours. C’était une peu une énorme fête et très drôle

Vous avez déménagé à Londres l’année dernière.
Johnny: On jouait en Australie depuis trois ans  et on cherchait vraiment une occasion de traverser l’océan. On était vraiment prêt à saisir toutes les opportunité pour réaliser ce rêve et on aimait vraiment l’Angleterre. On y a fait quelques showcases. Dès que l’on nous a proposé  d’y déménager et de sortir quelques Ep on a foncé sur l’occasion. Et d’un point de vue géographique c’est nettement plus facile de voyage. Londres est un peu le centre du monde.

L’Australie ne vous manque pas?
Johnny: Je pense que c’est plus ma famille qui me manque. Parfois mon ancienne vie me manque mais à Londres tout se passe très bien .

Votre vie à Londres est très différente de celle que vous aviez en Australie?
Toby: On est beaucoup plus occupé maintenant . On passe notre temps sur la route.  On passe lundi mardi dans une ville et les jours suivant dans une autre.  En Australie on passait beaucoups plus de temps à se promener qu'à tourner je pense.

On a entendu dire que vous prépariez un nouvel album pour 2011.
Tobby: On passé 4 jours en studio la semaine dernière pour écrire. On a peu près 4 ou 5 chansons  pour  le moment. On prevoit vraiment de le sortir l’année prochaine.
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Vous avez du rencontrer beaucoups de groupes sur la route. Est-ce qu’ils ont influencé votre manière de jouer?
Johnny: On a joué dans plusieurs festivals . C’est surprenant le nombre de groupes que l’on peut y croiser mais en fait on en a pas rencontré tant que ça.  Juste quatre ou cinq  avec lesquels nous sommes devenus amis parcequ’on s’est souvent croisé lors des festivals. Certain groupes qui je ne pense pas ont musicalement changé notre son comme: Mumford and Son, Florence and The Machine, Grizlee Bear, Yeah Yeah Sayer. On s’est vraient lié d’amitier avec eux et on aime leur musique.

Quel conseil donneriez vous à un nouveau groupe?
Toby: Répétez! Répétez! Répétez!
On répétait 3 ou 4 fois par semaines quand on a commencé. On a pas fait beaucoup de concert pendant cette période mais si tu fais de bons concerts tu as plus de chance de te faire repérer par un label  ou une agence et  si tu continues à travailler dur ça t’ouvre plein de portes.

C’est quand la dernière fois que vous vous êtes dit « je ne ferai plus jamais ça »?
Johny: Après avoir fumé ma première cigarette et j’ai jamais recommencé. Et toi Toby?
Toby: Jamais!

Qu'est-ce que vous faites quand vous manquez d’inspiraton?
Tobby: Quand on est tous ensemble on écrit tellement que même si un deux d’entre nous on  une panne d'inspiration il y a toujours un troisième qui a une idée. On travaille pas chacun de notre coté. On a vraiment de la chance.
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Comment voyez vous l’avenir du groupe?
Johnny: On est un peu des rêveurs. La plupart des choses que j’ai envie de dire sont des rêves alors… Notre premier album est assez pop alors j’espère vraiment que le prochain sera plus iconique c’est-à-dire à la fois très riche et capable de toucher un large publique. J’espère que l’on jouera dans des stades. Ce serait cool.
Toby: Quand je ferme les yeux j’espère que dans 20 ans on sera assis ici  et on discutera comme aujourd’hui. Que le groupe existera toujours et qu’on sera amis, que l’on s’inspirera toujours mutuellement. Ce serait génial que le groupe reste intact à travers les années.

Comment vous vous étés rencontrés?
Johnny: Douggy est arrivé en Australie très jeune, il avait 18 ans.  Il venait d’Indonésie et j’avais 15 ans. C’était mon voisin alors on est devenu amis. Dougy travaillait dans le même magasin de vêtements  que Tobby et il a finit par le convaincre de jouer de la batterie. On cherchait un bassite. Tobby m’a un peu appris à jouer mais j’étais vraiment nul. On était tous les trois pendant un bon moment. On a du avoir 2 guitaristes avant que Lorenzo, un amis du lycée de Tobby, ne nous rejoigne. On travaillait tous les 4 dans ce magasin de vêtement mais c’est trop long  à raconter. Après on était au complet! Non, en fait il y en a eu deux autres membres entre temps (rires) et on en cherche toujours (rires)
Tobby: Je crois qu’on va en piquer quelques un chez Arcade Fire. (rires)

Ils jouent ce soir!
Johnny: Ouais! Vous êtes impatientes?
Toby: On a joué à Lolapalooza il y a un mois et on  s’est incrusté sur la scène pour voir le concert.
Johnny: C’était fantastique

Ca va être notre premier concert d’Arcade Fire!
Johnny: ooooooh! C’est un moment vraiment spécial.
Toby: Vous devez vraiment être impatientes!

Notre blog s’appelle clandestines, si vous pouviez vous glisser dans la peau de quelqu'un pendant 24h qui choisiriez vous?
Toby: J’aurai bien voulu etre parmi les premiers hommes à marcher sur la lune.
Johnny: Pas mal. C’est assez difficile comme question. J’ai vraiment envie de comprendre Tobby alors je me glisserais  bien dans sa peau (rires) pour explorer les circuits de son cerveau. Il y a tant de polémique autour de Bono. J’aimerai comprendre qui il est, à quoi il pense et comment il pense et pourquoi. Et tout ce genre de trucs.

Vous avez déclaré que U2 était une de vos influences.
Johnny: Absolument! Il ont tellement fait musicalement et il ont de superbes guitare sur leurs morceaux. Ils font l’unanimité dans le groupe.
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Vous connaissez des groupes français?
Toby: Oui! Quand on a commencé aux Etats-Unis on etait au même niveau que Phoenix alors on a beaucoup traîné ensemble. Ils sont géniaux.

Ils sont pas si connu que ça en France.
Johnny: Vraiment?
Toby: Aux États-Unis, ils sont devenus énormes (Conversation sur Phoenix et la France) On aime aussi Charlotte Gainsbourg qu’on a vu à Benicasim.
Johnny: Elle est vraiment calme sur scène, Vous l’avez vu?
Clandestines: On était au premier rang.
Tobby: J’aime vraiment son album mais ça fait déjà deux fois que je la voit, à Benicasim et à Taratata, elles est très calme sur scène. Il faut vraiment se concentrer pour en profiter.

Quelques mots en français pour nos lecteurs?
Tobby: « Je m’appelle Tobby comment allez vous? »
Clandestines: Je vais bien et toi?
Tobby: «  LOST! » (rires) (une traduction plus tard) « très bien »
Clandestines: et toi Johnny?
Tobby: Apprend nous quelque chose d’utile.
Clanestines: euh… « Au secours ! » ou « Un bière s’il vous plait »
Tobby réusit avec brio
Johnny: How do you say: help me i’m lost?
Clandestines: « Au secours je suis perdu »
Johnny: « Au secours je suis …. What?. Perrrrr….dwue »
Tobby: Moi je sais dire « Je suis un poisson » (dans un français parfait)

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 14:49

SRR1Karaocake

Après un été plein de rebondissements il fallait bien se poser dans l’optique de reprendre un semblant de vie normale, loin de toute clandestinité. Mais on ne chasse pas ces habitudes qui nous collent à la peau. La trêve fut courte, A peine le temps de faire semblant d’être sociables et nous étions reparties pour un tour. Une petite salle parisienne à l’ambiance intimiste pour se refaire les dents, le point FMR. La Session Route du Rock tombe à point. Camille (Karaocake) nous avait glissé  au détour d’une interview que l’on pourrait se rattraper après notre cafouillage monumental lors du Colors Estival. La salle est à taille humaine, une sorte de prolongement d’un salon rempli d’amis où les conversations se mêlent à la musique.

SRR2Karaocake

Les Karaocake sont les premiers à monter sur scène. Le groupe fait preuve d’une timidité que l’on a du mal à expliquer devant un tel concentré de talent. La musique est plus en avant que les personnages, il faut en prendre l’habitude, la musique, rien que la musique, oubliez moi, ne me regardez pas, d’ailleurs, je ne vous regarde pas, écoutez, c’est plus intéressant...en contraste avec la tête d’affiche (mais nous ne le savions pas encore).  Le décollage est progressif avec un point d’orgue lors de « Homeland Inwards » qui marquent une prise de confiance encore chancelante baigné dans un jeu de lumière qui illustre habilement les mélodies mélancoliques du trio.

SRR1PDBM

Deuxième acte, (Please) Don’t Blame Mexico dans le texte. Plus bavards à leurs risques et périls ; la rhétorique de certaines personnes du public a quelque peu calmé leur enthousiasme mais rien de bien méchant. Une musique assez sympa mais rien de très marquant. On se souvient d’avoir vaguement dansé ainsi que de quelques blagues glissée ici et là pour la forme.

SRR1DBM

 

SRRFI1

Future Island ferme la marche. J. Gerrit Welmers débarque sur scène, tout de blanc vêtu. On ne sais pas vraiment savoir à quoi s’attendre et c’est finalement une énorme surprise. Il se frappe sur le torse, domine la foule, gémi, transpire, se lèche les bras et manque de s’arracher la peau (s’il le pouvait.) Une vrai bête de scène comme on en a rarement vu mais on finit par être quasi fascinées par cette profusion d’énergie et le coté quasi surnaturel de la situation qui nous a fait au début doucement rire . Il ne cesse de faire preuve d’imagination pour pousser l’expérience à l'extrême, allant parfois jusqu’à flirter a vec les limites de la bienséance en arrosant le premier rang de sa sueur. Il en met plein les yeux, fixe chaque personne, se meut comme transcendé par sa propre musique. Ce comportement ne tarde pas à contaminer la salle avec quelques fans se lançant dans des chorégraphies que je ne saurais décrire qui dégénère en pogo incontrôlable. Un vrai moment musical. Le rappel se fera plus doux mais c’est de très loin que nous le suivrons avant de disparaitre loin des quais encore secouées par cette soirée riche en contraste.

SRRFI2

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18 septembre 2010 6 18 /09 /septembre /2010 14:55

      "¡Yo soy Español, español, español!"

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  Chez les Clandestines tout commence par une blague. Et si on allait à Benicasim? disait-on en l'année dernière. Chose dite, chose faite. Quelques mois et une bonne organisation plus tard (compter au moins de quoi survivre une semaine sur place) nous voilà arrivées dans ce petit village qui aux premiers abords n'a rien d'exceptionnel mais où il fait bon vivre.

 

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  C'est marrant comme au retour tout reste intact au fond. On est à la maison sans vraiment s'y sentir et on prend de sales habitudes. Ce serait dur de résumer Benicasim  par écrit, parce que la passion aurait du mal à s'y faire ressentir. Le coeur y est. La chaleur, le monde, les odeurs manquent, c'était la maison pendant une semaine. Comment ça tu m'arraches à mon foyer? Laisse moi tranquille. Je veux mes insolations, mes toilettes écoeurantes et mon réveil prématuré par une ode à Iniesta. Au delà de tout, c'est les nuits de kiffe que je crève de récupérer, celles qui ont formées à l'insomnie éternelle et à l'assouvissement de tous les désirs (musicaux, j'entends).  

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Oubliez les itgirls aperçues dans les magazine de mode dès que l’on parle de  festival. A Benicasim on revient au rudimentaire (sur tous les plans). On veut du pratique et résistant histoire d’être aussi bien prête à affronter la foule hystérique ou se faire asperger d’eau par le super garde australien prêt à venir à votre rescousse au moindre signe d'affaiblissement.
Une armée de fan de musique envahit le petit village tranquille du sud de l’Espagne avec pour pass droit leur billet pour le festival. Oh, bien sur, on  peut vous racontez les gens qui font leur courses en maillot de bain  bien loin de la plage (ce qui est d’ailleurs un bon plan si vous voulez vous faire offrir vos courses par un jeune anglais) ou nos super aventures dans ce minuscule village (et que je traverse un nationale comme si de rien n'était avec les flics qui me sourient) ou encore nos mystérieux voisins bien avare en paroles et peut etre les seuls à être venus exclusivement pour la musique. Mais rien ne vaut le plaisir d'aller faire un tour sur place.


On finit par s’y faire à cette vie,. 35°c à l’ombre, des heures de marches, des inconnus qui vous traitent comme leur meilleure amie d’enfance. Une sorte de colonie de vacance géante pour  jeunes adultes avides de bonne musique et sponsorisée par Urban Outfitters et Heineken. D’ailleurs du haut de nos 18 ans on se sentait bien jeunes surtout que tout le monde s'est passé le mot pour arborer de magnifiques tatouages.
Un doux vent de liberté souffle sur l’ensemble de la ville le temps d’une semaine. Rares sont les parent à oser apporter leur progéniture en ces lieux mais il nous est arrivé de croiser deux trois têtes blonde qui seront sûrement marquées à vie par ce spectacle permanent. Laissez votre timidité à la maison, vous finirez vous aussi  par succomber aux coutumes locales et vous  ne vous intriguerez même plus devant certaines manifestations que la décence nous retiens d’exprimer ici (de toute façon on vous gâcherait la surprise).


On en oublie presque  que l’on est venu pour les concerts. Beaucoup de critiques sur cette affiche considéré comme en dessous des éditions précédentes mais même avec toute la volonté du monde il nous a été impossible de faire toutes les bonnes têtes d’affiches (Calvin Harris, une prochaine fois). On s’est arrêtées au 25ème concert avec Yuksek histoire de soutenir le made in France. Les artistes se sont enchaînés sans se ressembler et la  palme de la surprise est remportée par Vampire Weekend. Bien sur Julian Casablancas en a fait crier plus d’un  mais les intellos New Yorkais,d’humeur blagueuse avec « we’ve got a new song » toute les 5 minutes, ont gagné la bataille niveau malaises et ambiance. Impossible de sortir son appareil photo au risque qu’il finisse écrasé dans la foule et pour la première fois on a bien eu peur pour nos vies. Mais aussi l'occasion de faire de belles rencontres et de prendre quelques douches de bières (excellent pour la peau moins pour les cheveux). 

 

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