21 février 2009
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09:44
KITSUNE MAISON EN VRAI!
David E. Sugar + Two Door Cinema Club + La Roux + We Have Band
La Maroquinerie, l'un des rares lieux parisiens à la mode qui reste assez humain. Avec un bar où vous pouvez déguster un café en même temps que le groupe que vous allez voir (en l'occurrence ce jour là We Have Band) ou croiser quelques chroniqueurs tv assez branchés musique.
Le décor était planté et la couleur annoncée. Les seules saoulées au café et droguées au sucre, nous entrons dans la salle légère, une quinzaine de minutes avant le début.
La soirée commence assez calmement avec un dénommé David E. Sugar qui se confronte à un public pas forcement réceptif pour un set de 45 minutes assez intéressant. Artiste au talent insoupçonné, E. Sugar sera cependant soutenu par deux jeunes garçons, véritables stars de ce début de soirée, à la limite de lui voler la vedette. Très impliqués dans une chorégraphie que l'on ne pourrait reproduire qu'après quelques verres, ils auront tout de même réussi à sauver la soirée en entrainant la foule robotique sur la piste.
David E. Sugar, sorte de Keith Murray électronique, termine son set en beauté, après s'être appliqué sur son ordinateur pour en sortir des mélodies agréables et entraînantes en même temps.
Place ensuite à Two Door Cinéma club, la petite bande de jeunes chevelus inconnue au bataillon. Assez dissemblable du profil Kitsuné, le groupe se lance dans un set peu convaincant, les rythmes et les accords se ressemblant trop. Pourtant, leur chansons n'étaient pas des plus déplaisantes, mais ne semblaient que faire office de transition pour la petite starlette de la soirée. On notera tout même une implication démesurée du bassiste ainsi qu'une masse capillaire digne d'une pub pour gel ultra fixant à tenue infinie. Mais nous ne tiendrons pas rancune à ces garçons, très sympas. Peut-être que d'ici quelques années leur style s'affirmera.
Ce n'est qu'un quart d'heure plus tard que La Roux apparait avec Mickey et Micky (ce n'est pas une blague) ses deux musiciens fétiches.
Malgré une petite erreur technique (eh oui les Mac aussi peuvent bugger il ne s'agit pas d'un privilège réservé aux détenteurs de Pc que nous sommes) sur son tubissime "Quicksand", la petite anglaise, loin d'être déstabilisée, reprend son set comme-ci de rien n'était, transmettant une bonne humeur palpable. Ses petits pas de danse et son énergie communicative donneront à ses trois-quarts d'heure de présence un goût particulier.
Mais la véritable star de la soirée, celle qui nous a réellement fait déplacer dans les rues sinueuses du XXème, est We Have Band, qui clôt dignement la soirée, et accessoirement, son premier Show parisien.
Il n'y a pas de mot pour décrire l'euphorie déclenchée par leur premier titre sur scène.
Tout ce qu'on a pu lire sur eux est totalement faux. We Have Band c'est encore mieux en live!
Emmenés par le charismatique batteur au déhanché ravageur, Dede Thomas et Darren sont de véritables machines de guerre qui transportent les 500 personnes surexcitées dans leur univers bordé d'influences inattendues. Entre les titres bien connus "Oh", "Hear it in the cans" ou encore "You came ou" qui se révèlent être tout à fait exceptionnels, et des nouveautés appétissantes (impossible à nommer le trio joue sans setlist); les trois anglais font preuve d'un talent rare couronné d'une incroyable maturité.
Emmenés par le charismatique batteur au déhanché ravageur, Dede Thomas et Darren sont de véritables machines de guerre qui transportent les 500 personnes surexcitées dans leur univers bordé d'influences inattendues. Entre les titres bien connus "Oh", "Hear it in the cans" ou encore "You came ou" qui se révèlent être tout à fait exceptionnels, et des nouveautés appétissantes (impossible à nommer le trio joue sans setlist); les trois anglais font preuve d'un talent rare couronné d'une incroyable maturité.
C'est tout à fait rassasiée et béate que la foule quitte la salle pour se voir offrir des affiches géantes et une compilation "Kitsune Pioneers" que nous ne manquerons de chroniquer d'ici peu.